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Les séparatistes de l'Alberta s'organisent : un défi d'unité pour le Canada et le parti de Danielle Smith

Publié le : 16 avril 2025

Analyse des séparatistes de l'Alberta

Les séparatistes de l'Alberta se réorganisent, présentant un défi d'unité pour le Canada et le parti de Danielle Smith. Si les Libéraux remportent les élections fédérales, des acteurs conservateurs de premier plan intensifieront leur pression pour l'indépendance provinciale. Ce phénomène rappelle les mouvements précédents, notamment le Wexit de 2019.

Le contexte du mouvement séparatiste

Le mouvement Wexit a émergé après la victoire étroite des Libéraux en 2019. Les Albertains mécontents ont alors formé un mouvement séparatiste, inspiré par le Brexit au Royaume-Uni. Cependant, malgré un certain engouement, le mouvement n'a pas eu d'impact significatif, et la pandémie a rapidement dissipé les espoirs d'indépendance.

Les murmures de 2025 sur le désir de l'Alberta de se retirer d'un pays dirigé par les Libéraux se produisent dans un contexte de tensions croissantes dans les relations entre les États-Unis et le Canada. Cette fois, une organisation plus robuste semble émerger, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur du parti UCP de Smith.

Les acteurs clés du mouvement

Le mois dernier, un groupe d'Albertains pro-souveraineté a tenu une conférence de presse à Calgary. Jeff Rath, un avocat, a lancé une campagne pour un référendum sur la séparation provinciale. Mitch Sylvestre, président d'une association de circonscription de l'UCP, a également pris la parole, évoquant les avantages financiers d'une Alberta indépendante.

Sylvestre est devenu une figure influente au sein de l'UCP, ayant précédemment joué un rôle clé dans des initiatives visant à élargir les droits de l'Alberta. Son engagement envers le mouvement séparatiste est renforcé par des groupes comme Take Back Alberta, qui ont contribué à faire élire des candidats partageant des idées similaires au sein du parti.

Les défis de l'indépendance

Malgré l'enthousiasme croissant, l'idée d'une Alberta séparatiste rencontre des résistances. Des figures comme Jason Kenney ont exprimé leur désaccord, qualifiant de contre-productif le fait de menacer de quitter le Canada à cause de résultats électoraux indésirés. Les sondages montrent que le soutien à l'indépendance est en réalité plus faible qu'en 2019.

David Parker, fondateur de Take Back Alberta, croit que le mouvement séparatiste sera mieux organisé cette fois-ci. Il souligne l'importance de capitaliser sur l'humeur post-électorale, affirmant que des figures expérimentées sont désormais impliquées dans le mouvement.

Les implications pour Danielle Smith

Danielle Smith, en tant que première ministre, doit naviguer entre les attentes divergentes de ses concitoyens. Elle a promis de créer un second panel "Fair Deal" pour évaluer l'humeur des Albertains après les élections. Cependant, la pression pour répondre aux demandes séparatistes pourrait également augmenter.

Smith a toujours mis l'accent sur la nécessité de réformer le fédéralisme. Elle a exprimé des préoccupations concernant les politiques libérales, avertissant d'une crise d'unité nationale si ses exigences ne sont pas satisfaites. La réaction de son gouvernement face à une éventuelle victoire libérale pourrait déterminer l'avenir de son mandat.

Conclusion

Le mouvement séparatiste en Alberta est en train de prendre de l'ampleur, avec des acteurs clés qui s'organisent pour faire entendre leur voix. La situation politique actuelle offre un terreau fertile pour des idées radicales, mais les défis restent nombreux. Danielle Smith devra jongler avec ces tensions pour maintenir l'unité au sein de son parti et répondre aux aspirations de ses concitoyens.

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