
Une nouvelle étude américaine révèle que la consommation d'aliments ultra-transformés est liée à un risque accru de cancer colorectal précoce. Cette recherche met en lumière un facteur potentiel contribuant à l'augmentation des cas chez les jeunes adultes. Les résultats soulignent l'importance de choisir des options alimentaires plus saines.
Les aliments ultra-transformés, souvent trouvés dans les allées centrales des supermarchés, sont des produits prêts à consommer. Ils contiennent généralement de fortes concentrations de sucre, de sel et de graisses saturées. Ces ingrédients sont associés à des problèmes de santé tels que le cancer, l'obésité et le diabète de type 2.
Parmi ces aliments, on trouve du pain industriel, des céréales pour le petit déjeuner et des soupes instantanées. Selon les scientifiques, l'augmentation des cas de cancer colorectal chez les personnes de 20 à 40 ans dépasse ce qui peut être attribué uniquement à des facteurs génétiques.
Une étude de 24 ans impliquant près de 30 000 participantes dans l'étude Nurses Health Study II a révélé que celles qui consommaient le plus d'aliments ultra-transformés avaient un risque environ 1,45 fois plus élevé de développer un polype colorectal. Ce polype est une lésion précurseur du cancer.
Les participantes ont auto-évalué leur consommation alimentaire tous les quatre ans. Le Dr Andrew Chan, gastro-entérologue, souligne que le risque accru lié à ces aliments est comparable à celui de l'obésité et du manque d'activité physique.
Les experts recommandent de choisir des aliments frais et entiers. Le Dr Shady Ashamalla, oncologue, conseille de réduire la consommation d'aliments ultra-transformés. Ces produits sont souvent riches en sucre et en graisses malsaines, mais pauvres en nutriments.
Le diététicien Russell de Souza ajoute qu'il est important de limiter ces aliments pour diminuer les risques d'obésité, de diabète et même de cancer. Il encourage à cuisiner avec des aliments entiers quand cela est possible.
Bien que le lien entre aliments ultra-transformés et cancer colorectal ne soit pas aussi établi que d'autres facteurs de risque, les résultats de l'étude restent significatifs. Le Dr Ashamalla appelle à une vigilance accrue concernant les symptômes et à une révision de l'âge de dépistage recommandé.
Il propose de diminuer l'âge de dépistage pour la population générale, actuellement fixé à 50 ans. Souvent, lorsque le cancer colorectal est diagnostiqué chez les jeunes adultes, il est déjà avancé, contrairement aux adultes plus âgés.
Cette étude souligne l'importance de réduire la consommation d'aliments ultra-transformés pour prévenir le cancer colorectal chez les jeunes adultes. Des changements dans les habitudes alimentaires et des actions au niveau sociétal pourraient contribuer à diminuer l'exposition à ces produits nocifs. Les résultats incitent à une prise de conscience collective sur les choix alimentaires.