Le juge Juan Carlos Peinado a décidé d'imposer une amende de 5.000 euros à l'avocat de Begoña Gómez et de 500 euros aux avocats des accusations populaires, Vox et Hazte Oír. Cette décision fait suite à des déclarations faites aux médias concernant le témoignage de l'épouse du président du gouvernement en décembre dernier.
Dans un ordre accessible à Europa Press, le magistrat du Juzgado de Instrucción Número 41 de Madrid explique qu'il prend cette décision dans le cadre d'une pièce séparée. Cela fait suite à l'audition des arguments des avocats et à la demande d'enregistrements des programmes télévisés où les avocats ont fait des déclarations "liées aux diligences effectuées le même jour" au tribunal.
Le juge considère qu'il y a eu un excès de la part des trois avocats dans l'exercice de leur droit de défense, en transmettant des informations qui devaient rester secrètes. En ce qui concerne les avocats des accusations particulières, bien que leurs déclarations ne soient pas visibles dans les enregistrements, ils reconnaissent les avoir faites.
Selon l'ordre, les accusations ont déclaré qu'elles avaient fait leurs déclarations après que l'avocat de Begoña Gómez ait parlé. Cela, selon Peinado, "atténue l'infraction" mais ne supprime pas la violation de ce qui est interdit.
Le juge conclut que, bien qu'ils aient présenté leurs écrits d'arguments dans le délai imparti, reconnaissant les faits, la sanction doit être minimale, fixée à 500 euros. Concernant l'avocat de Begoña Gómez, le juge souligne qu'il a transmis de manière "claire et extensive" tout ce qui s'est passé dans la salle d'audience.
De plus, il fait preuve d'une indifférence manifeste en laissant passer le délai accordé pour formuler des observations, sans exercer ce droit. Ainsi, il se voit imposer une amende "intermédiaire" de 5.000 euros.
La décision de Peinado intervient avant l'interrogatoire en tant que témoin de Félix Bolaños, ministre de la Présidence, de la Justice et des Relations avec les Cortes. Cet interrogatoire concerne la contratation de l'assistante de Begoña Gómez à Moncloa.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les avocats dans le cadre de leur défense. Les sanctions imposées soulignent l'importance de respecter le secret judiciaire tout en exerçant leur droit de défense. La suite des événements, notamment l'interrogatoire du ministre, sera à suivre de près.