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Wayne Griffiths (siège Y Cupra) : "Les aranceles sur les électriques chinois mettent en péril l'entreprise"

Publié le : 14 mars 2025

Position de Wayne Griffiths sur les tarifs des voitures électriques

Wayne Griffiths, PDG de Seat et Cupra, a exprimé son opposition aux tarifs imposés sur les voitures électriques chinoises. Selon lui, la solution face à une concurrence plus compétitive ne réside pas dans des restrictions, mais dans l'égalité des conditions. Cette situation pourrait avoir des répercussions bien au-delà des ventes du SUV Tavascan.

Le Tavascan, fabriqué en Chine, doit actuellement supporter une taxe supplémentaire de 20,7 %, ce qui impacte gravement les finances de l'entreprise. Griffiths a rapidement établi un lien entre cette situation et le risque pour le projet de ce véhicule, menaçant ainsi la viabilité de Cupra et, par conséquent, de Seat SA.

Impact financier sur Seat

Griffiths a souligné que l'application de ces tarifs a entraîné une perte de six décimales dans le marge opérationnelle, passant de 5 % à 4,4 %. Cela représente des pertes considérables, équivalentes à des centaines de millions d’euros sur un an, qui compromettent le rythme d'investissement de plus de 1 000 millions par an réalisé au cours des cinq dernières années.

Pour atténuer ce problème, l'entreprise négocie une réduction des tarifs, similaire à celle obtenue par Tesla, qui ne paie qu'un supplément de moins de 9 %. Griffiths a mentionné le soutien des gouvernements espagnol et allemand dans ces discussions, espérant une solution rapide.

Conséquences potentielles sur la production

Si aucune solution n'est trouvée, Griffiths a averti que l'entreprise pourrait être contrainte de réduire la production et les ventes du Tavascan. Cela entraînerait également des coupes dans les volumes de modèles moins rentables, comme le Seat Ibiza et l'Arona, affectant ainsi l'emploi.

Il a déclaré que l'idéal serait que la solution législative européenne ait des effets rétroactifs. Avec la controverse actuelle au sein de l'UE, il croit qu'une issue positive est souhaitée par tous.

Refus de participer au projet VW ID.1

L'année dernière, Seat SA a enregistré des bénéfices opérationnels records de 633 millions d'euros, avec une rentabilité stable à 4,4 %. Cela a été en partie grâce à Cupra, qui a permis d'augmenter le prix moyen des voitures vendues de 35 % depuis 2029.

Griffiths a reconnu que, pour préserver les bilans, ils ont choisi de ne pas participer au projet du Volkswagen ID.1, un véhicule électrique à moins de 20 000 euros. Cette décision semble davantage politique, permettant à la marque mère de tirer parti de ce modèle électrique.

Réinvention du Salon de Barcelone

Griffiths a quitté Anfac pour se concentrer sur la rentabilité et les projets de l'entreprise. Il a également déclaré que ce n'était pas le moment pour un modèle électrique de Seat, étant donné que le marché représente seulement 5 %. Il estime qu'il devrait atteindre 30 à 40 % pour être viable.

Concernant l'Automobile Barcelona, qui se tiendra à partir du 10 mai, Griffiths a confirmé leur présence, mais avec la condition que le salon se réinvente. Il souhaite un événement plus interactif et attrayant, semblable à l'IAA de Munich, sinon le salon risque de disparaître.

Conclusion

Wayne Griffiths a clairement indiqué que les défis auxquels fait face Seat et Cupra sont significatifs. Les décisions prises en matière de tarifs et de production auront des conséquences durables pour l'avenir de l'entreprise. La recherche d'une solution législative et la réinvention des événements sont essentielles pour maintenir la compétitivité de la marque.

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