"Arnaque au faux colis : un retraité perd 3 500 euros - Témoignage choquant !"
Arnaque au faux colis : Patrick témoigne de sa mésaventure
Patrick* a reçu ce genre de SMS avant de perdre 3 500 euros en l'espace de 24 heures. LP/Aubin Laratte
Une arnaque bien ficelée
Patrick se décrit comme quelqu’un de « méfiant ». « Dès que ma femme reçoit un message des impôts ou une convocation de la gendarmerie… Je sais que c’est faux, et surtout je lui dis de ne pas cliquer sur le lien », nous explique-t-il presque fièrement. Mais en novembre dernier, c’est bien lui qui s’est fait avoir. Ce retraité de 75 ans a été victime d’une arnaque désormais courante, celle du faux colis. Le procédé reste le même… Mais l’addition est particulièrement salée pour Patrick. « J’attendais un colis tout bête un t-shirt blanc, rien d’important. J’ai reçu un message qui semblait provenir de Mondial Relay. Il y avait tout, le logo, une syntaxe parfaite… On me demandait de payer un supplément pour le recevoir. Ce n’était même pas 5 euros… »
L'arnaque se transforme en escroquerie bancaire
Cet habitant de la région parisienne, sans crier gare, rentre sa carte bancaire et quelques informations comme son numéro de portable. « Tout est parti de là », regrette-t-il aujourd’hui. Le lendemain, il reçoit un coup de téléphone qui va lui coûter 3 500 euros. La petite arnaque au colis se transforme en grosse escroquerie bancaire. « J’ai fait tout ce qu’il m’a demandé sans broncher »
La prise de conscience et les conséquences
Pas de plainte possible
L’électrochoc va avoir lieu en fin d’après-midi juste après avoir raccroché. « C’est comme si j’avais été hypnotisé par Messmer, raconte le retraité encore impressionné par la qualité de l’arnaque. J’avais tellement confiance, l’homme apparaissait tellement calme, il parlait si bien français. Au moment où j’ai raccroché, je me suis réveillé et j’ai senti l’arnaque. »
Le lendemain de l’appel, Patrick va dès la première heure contacter sa banque - la vraie cette fois-ci - pour bloquer ses comptes et empêcher les autres virements. « C’est ma seule bonne action parce que j’aurais pu perdre encore plus », concède-t-il. Se sentant lui-même « coupable » - « J’ai tout fait moi-même, j’ai rentré moi-même les codes, envoyé moi-même cet argent » - le retraité de 75 ans s’est refusé de porter plainte : « J’ai pris ça comme une punition. » Mais veut désormais sensibiliser. « Le but, c’est que mon histoire serve pour d’autres. » Ces 3 500 euros ne réapparaîtront donc jamais. *Le prénom a été modifié.
