Deux mois après que Sánchez Acera a exercé des pressions sur Lobato, une situation délicate a émergé. En effet, Lobato a été contraint de présenter à l'Assemblée de Madrid un courriel contenant des données fiscales d'un citoyen. Cette action a exposé Lobato à une enquête judiciaire, tandis que Sánchez Acera a été promue au sein du PSOE de Madrid.
La nomination de Sánchez Acera en tant que secrétaire d'Organisation à Madrid soulève des questions. Ce poste, qu'elle occupe actuellement, est le même que celui qu'Abalos a occupé à l'échelle nationale. Cette progression semble contredire sa propre défense contre les accusations de corruption, où elle prône une tolerance zéro.
Malgré cela, l'absence d'explications claires sur ce qui s'est passé à La Moncloa ou à Ferraz lors du limogeage de Lobato est troublante. Cela fait maintenant cinq ans que la pandémie a commencé, et des informations cruciales ont été mises de côté, comme le rapporté par El País en avril 2020.
À l'époque, le gouvernement avait suspendu la loi de transparence, ce qui a permis de cacher des informations sur l'achat de matériel sanitaire. Un mois sans traitement des demandes d'information a créé un vide. Ce contexte a ouvert la voie à des abus de pouvoir, notamment par le biais de communications non autorisées.
Sánchez Acera ne se souvient pas qui lui a envoyé le capture d'écran du courriel par WhatsApp. Ce manque de mémoire soulève des interrogations, surtout lorsque Lobato lui-même a posé la question. La réponse de Sánchez Acera, « Parce que ça arrive », laisse place à l'ambiguïté.
La situation a pris une tournure inquiétante. Le mail de Gmail était déjà en circulation, mais qui l'a diffusé reste flou. De plus, Sánchez Acera n'a pas précisé si elle recevait des ordres concernant l'envoi des informations à Lobato. Ainsi, elle se positionne comme un cortafuegos, à l'instar d'Abalos.
Actuellement, elle est devenue la secrétaire d'Organisation de la fédération socialiste madrilène, mais cela soulève des questions sur les méthodes utilisées pour élever sa position, notamment en compromettant Lobato.
Un point essentiel demeure : la possibilité d'accéder à des informations sensibles sur un citoyen, qui ne devrait provenir que du Ministère des Finances ou de la Fiscalité. Utiliser ces informations à des fins politiques, sans les filtrer aux médias, est gravement problématique.
Ce comportement soulève des questions morales. La témoin, Sánchez Acera, semble confondre intérêt de parti et intérêt de l'État. En revanche, Abalos, l'ancien secrétaire d'Organisation, n'est pas allé aussi loin, se contentant d'utiliser les ressources publiques pour satisfaire ses propres besoins.
En somme, les événements récents mettent en lumière une organisation autour de ces personnalités. Le juge a même imputé à Abalos des charges liées à une organisation criminelle. Les révélations à venir au Sénat concernant le fonctionnement des ressources humaines de cette organisation pourraient éclairer davantage cette affaire complexe.