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Avortement Clandestin : Dans l'Oise, les Douanes saisissent 3 360 comprimés d'un médicament interdit en France

Publié le : 3 février 2025

Interdiction du Cytotec en France

Le Cytotec, commercialisé par les laboratoires Pfizer, est interdit en France depuis mars 2018. Ce médicament, initialement destiné au traitement de l'ulcère gastrique, a été utilisé pour des interruptions volontaires de grossesse (IVG) et des déclenchements d'accouchement, entraînant des effets secondaires graves.

Interception par les douanes

Le 5 novembre dernier, à la barrière de péage de Chamant sur l’A1, les agents des douanes ont intercepté une voiture en provenance de Belgique. Dans le coffre, un carton contenant 3 360 comprimés de Cytotec a attiré leur attention, confirmant ainsi la vente interdite en France.

Après analyses, les douaniers ont découvert que ces médicaments étaient destinés à un usage illégal, notamment pour des avortements clandestins dans les pays du Maghreb.

Le trafic de médicaments

Ruslan P., un ressortissant moldave de 49 ans, a été appréhendé pour avoir acheté ces médicaments en Belgique avec des ordonnances d'un médecin algérien. Il a affirmé ne pas connaître la nature de ces comprimés, ayant simplement accepté de rendre service à un ami.

Ce service lui a rapporté 900 euros, versés via un compte Nickel, ce qui rend la transaction difficile à tracer. La valeur de vente des comprimés en pharmacie belge dépasse à peine 1 000 euros, laissant penser à un prix de revente bien plus élevé.

Identité du commanditaire

L'ami de Ruslan, Zaki D., un ressortissant algérien surnommé « Pablo », a préféré ne pas se présenter à l’audience. Lors de son audition, il avait expliqué qu'il voulait aider des amis en Algérie à se soigner. Les comprimés devaient transiter par la France avant d'atteindre leur destination finale.

Ruslan P. et Zaki D., déjà connus de la justice, ont été reconnus coupables d’acquisition, transport, détention et importation de médicaments interdits. Ils ont été condamnés à des peines de jours-amendes et d’amende.

Conséquences judiciaires

Les deux hommes ont été condamnés respectivement à 210 jours-amendes à 6 euros pour Ruslan P., et 10 mois de sursis avec 3 000 euros d’amende pour Zaki D. Cette affaire met en lumière le trafic de médicaments et les risques associés à l'utilisation de substances interdites.

Le retrait du Cytotec du marché français vise à protéger la santé des femmes et à prévenir les effets secondaires graves liés à son utilisation. Le contrôle des frontières reste crucial pour lutter contre ce type de trafic.

Conclusion

Cette affaire souligne les enjeux de santé publique liés à la vente illégale de médicaments. Le Cytotec, bien qu'interdit en France, continue d'être disponible en Belgique, alimentant un trafic dangereux. Les autorités doivent rester vigilantes pour prévenir de telles situations à l'avenir.

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