La Banque de France a récemment ajusté ses prévisions de croissance pour 2025, les abaissant à 0,7 %. Ce changement est attribué à un ralentissement économique anticipé, causé par l'attentisme en France et les incertitudes internationales, notamment liées aux droits de douane. Après une hausse de 1,1 % prévue en 2024, la banque centrale a modifié ses attentes pour le produit intérieur brut (PIB).
Dans son communiqué, la banque indique que la croissance du PIB pourrait atteindre entre 0,1 % et 0,2 % au premier trimestre 2025. Bien que la France connaisse une croissance supérieure à celle de l'Allemagne (0,3 %), elle reste en deçà de l'Italie (1,2 %).
La consommation des ménages est prévue comme le principal moteur de la croissance, avec une augmentation de 1 % grâce à des gains de pouvoir d'achat. Cependant, les exportations et les investissements des entreprises souffrent d'une demande mondiale affaiblie, exacerbée par des tensions commerciales.
La Banque de France souligne que cette situation est exacerbée par un regain d'incertitude au niveau international. Les comportements attentistes face à la situation nationale impactent également la dynamique économique. Ces prévisions prennent en compte un effort budgétaire de 50 milliards d'euros pour réduire le déficit public à 5,4 % du PIB.
Le gouvernement, par la voix de sa porte-parole Sophie Primas, a évoqué la nécessité d'un effort budgétaire pour financer des dépenses militaires supplémentaires, estimées à environ 30 milliards d'euros. Cet effort est considéré comme réalisable malgré un paysage politique morcelé.
Face aux menaces géopolitiques, la France, comme d'autres pays européens, cherche à augmenter ses dépenses militaires. Cependant, cela pourrait compliquer la situation budgétaire, surtout dans un contexte de tensions commerciales internationales et d'augmentation des droits de douane.
Les projections de la Banque de France intègrent également l'impact des droits de douane imposés par les États-Unis sur la Chine. Ces mesures pourraient accroître l'inflation aux États-Unis et pénaliser la croissance en Europe. Olivier Garnier, chef économiste, a précisé que l'effet sur le PIB européen pourrait atteindre -0,3 point à long terme.
Bien que la France soit moins exposée que d'autres pays européens, les incertitudes persistent. La dynamique économique dépendra de la durée et de l'application des droits de douane, ainsi que des politiques monétaires en cours.
Dans un contexte économique difficile, la Banque de France anticipe une baisse de l'inflation, considérée comme une victoire contre la hausse des prix. Après 2,3 % en 2024, l'inflation devrait atteindre 1,3 % en 2025, grâce à la baisse des prix de l'électricité et à une décélération dans les services.
Le taux de chômage est également prévu à 7,8 % en 2025 et 2026, avant de descendre à 7,4 % en 2027. Ces prévisions soulignent les défis économiques que la France devra surmonter dans les années à venir.
En résumé, la Banque de France ajuste ses prévisions de croissance pour 2025 à 0,7 %, en raison de divers facteurs internes et externes. La consommation des ménages pourrait soutenir l'économie, tandis que les investissements et les exportations pourraient souffrir. Les tensions commerciales et les dépenses militaires ajoutent des couches de complexité à cette situation économique incertaine.