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Sean Scully, le Sauvage de l'Art Abstrait, revient à Barcelone : "J'adore Velázquez, il est à un niveau supérieur de l'art"

Publié le : 14 mars 2025

Introduction

En plein montage de sa nouvelle exposition, Sean Scully évoque avec humour ses expériences à Barcelone. Ce n'était pas dans un coin sombre du Raval, mais dans le prestigieux palco du Barça. Il partage une anecdote sur les entrepreneurs de la ville qui, selon lui, manquent d'enthousiasme.

Une expérience mémorable à Barcelone

Scully se remémore une sortie au football avec Manolo Borja-Villel. Il raconte comment, alors que le public célébrait les buts du Barça, il a commencé à applaudir l'équipe adverse. Cela a surpris les spectateurs, qui pensaient qu'il était fou. À la fin des années 70, il avait déjà défié les élites artistiques à New York, cherchant à injecter de l'émotion dans une peinture minimaliste devenue trop froide.

Sa passion pour l'art l'a poussé à redéfinir la peinture, en y intégrant des éléments humains. La nouvelle exposition à La Pedrera, commissariée par Javier Molins, présente une approche affective de l'abstraction, avec plus de 60 œuvres couvrant six décennies.

Une rétrospective riche et variée

Cette rétrospective célèbre la créativité de Scully, un artiste reconnu pour sa mémoire impressionnante. Il affirme qu'il peut identifier chaque œuvre par son année et son lieu de création. Les œuvres exposées, dont certaines ont été réalisées à Barcelone, montrent une forte présence des couleurs catalanes, comme le rouge et le jaune.

Pour Scully, Barcelone est une ville qui a marqué son parcours artistique. Il a pris des photos de bâtiments en ruine, capturant les géométries de la mémoire. Ses peintures reflètent également les rythmes de la vie quotidienne, créant un lien entre son art et son environnement.

Influences et voyages

Les voyages en Marrakech dans les années 80 ont eu un impact significatif sur son travail. Scully a découvert des tissus traditionnels qui ont enrichi sa palette. En parallèle, il évoque son enfance difficile, marquée par l'insécurité et les déménagements fréquents, qui ont nourri sa créativité.

Il a été rejeté de plusieurs écoles d'art avant de trouver sa voie à Croydon. Ces échecs l'ont rendu tenace et travailleur, des qualités qu'il conserve encore aujourd'hui. Les expériences de sa jeunesse, notamment dans une imprimerie, lui ont permis d'appréhender la géométrie des éléments qui l'entourent.

Musique et création artistique

La musique a toujours joué un rôle essentiel dans la vie de Scully. Il a découvert le blues à l'adolescence, un genre qui l'a profondément influencé. Avec son frère, il a ouvert un pub à Londres, où il pouvait partager la musique qu'il aime encore aujourd'hui.

Sa playlist comprend des artistes comme John Lee Hooker et BB King, mais aussi des morceaux de Taylor Swift. En peignant, il se laisse emporter par l'énergie de la musique, une source d'inspiration constante dans son travail.

Innovation et technologie

Scully a récemment commencé à réaliser de petits autoportraits, influencés par son utilisation de l'iPhone. Il dessine sur des applications et transforme des selfies en peintures. Cette approche moderne combine le fauvisme et l'art contemporain, sans compromettre l'essence de son travail.

Il est fier de continuer à transgresser les règles établies dans l'art. Ses innovations témoignent de sa volonté de rester pertinent dans un monde en constante évolution.

Conclusion

Sean Scully, avec son parcours unique et ses influences variées, continue de fasciner le monde de l'art. Son exposition à Barcelone est une célébration de sa créativité et de son engagement envers une expression artistique authentique. Il reste un témoin de l'évolution de l'art, alliant tradition et modernité.

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