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Je savais dans mon cœur qu'elle était partie - La mère de la victime d'une bombe

Publié le : 5 février 2025

Le drame de l'attentat d'Omagh

La mort de Brenda Logue, une adolescente de 17 ans, lors de l'attentat d'Omagh, a profondément marqué sa famille. En août 1998, Brenda faisait des courses avec sa mère dans cette ville du comté de Tyrone lorsqu'elles ont été prises dans l'explosion. Cet attentat, perpétré par la Real IRA, a coûté la vie à 29 personnes, dont une femme enceinte de jumeaux.

Témoignage de Mary Logue

Les paroles de Mary Logue, la mère de Brenda, ont été lues lors de l'enquête publique, car elle est décédée d'un cancer en novembre dernier. Mary avait préparé une déclaration qui a été lue par son fils, Cathal Logue. Dans cette déclaration, elle évoquait une journée qui avait commencé comme un samedi normal, avant que l'attentat ne survienne.

Elle se souvenait de Brenda sortant du magasin, avec sa queue de cheval. "La dernière chose que je me souviens de Brenda, c'est sa queue de cheval qui se balançait", a-t-elle écrit. Après l'explosion, elle a perdu connaissance et à son réveil, elle a su au fond d'elle-même que sa fille était partie.

Les conséquences dévastatrices

Mary Logue a déclaré que les images de cette journée la hantaient encore. "Les cris et les sons que j'ai entendus ce jour-là sont gravés dans ma mémoire", a-t-elle ajouté. Brenda, en plus d'être une talentueuse footballeuse gaélique, avait lutté pour que les filles de son école puissent porter des pantalons.

Après l'attentat, Mary n'a plus jamais remis les pieds dans le centre d'Omagh. Lorsqu'elle a été diagnostiquée avec un cancer, elle a avoué à ses médecins que ce n'était pas la pire nouvelle qu'elle ait reçue, car elle vivait avec l'angoisse de perdre sa fille depuis 26 ans.

Le récit tragique de Jolene Marlow

Jolene Marlow, une autre victime de l'attentat, avait 17 ans et a été enterrée le jour même où ses résultats d'examen A-level sont arrivés. Sa mère, Bridie Marlow, a partagé son inquiétude secrète que sa fille parte étudier à Belfast, craignant une résurgence des troubles. Tragiquement, c'est à Omagh qu'elle a perdu la vie.

Les aspirations brisées

Bridie a déclaré que sa fille avait été privée de la possibilité de réaliser son potentiel. Jolene était une élève brillante, ayant passé son examen Eleven Plus à seulement 10 ans. Elle avait aussi remporté un championnat de comté avec son équipe de football gaélique, Macartan Ladies GFC, une semaine avant l'attentat.

Elle avait prévu d'étudier la physiothérapie à l'université de Belfast. "Nous ne savions pas que notre ville d'Omagh, où elle avait grandi, serait l'endroit où tous ses rêves seraient anéantis", a déclaré Bridie.

Les conséquences judiciaires de l'attentat

Trois jours après l'attentat de 1998, la Real IRA a revendiqué la responsabilité de l'explosion, tout en s'excusant auprès des victimes civiles. Cependant, près de 27 ans plus tard, personne n'a été condamné pour ces meurtres. En 2009, un juge a déclaré que quatre hommes étaient responsables de l'attentat et a ordonné qu'ils paient des dommages-intérêts aux familles des victimes.

Une enquête publique en cours

Suite aux années de campagne des familles, une enquête publique a été mise en place pour examiner si l'attaque de la Real IRA aurait pu être évitée. Cette enquête se déroule au Strule Arts Centre à Omagh et entend des témoignages puissants des proches des victimes. Elle se poursuivra pendant quatre semaines.

Les bombes ont été planifiées et lancées depuis la République d'Irlande, et le gouvernement irlandais a promis de coopérer avec l'enquête. Cependant, les familles des victimes souhaitent une enquête publique distincte en Irlande, malgré l'absence de nouvelles preuves.

Conclusion

L'attentat d'Omagh a laissé des cicatrices indélébiles dans la mémoire de ceux qui ont perdu des êtres chers. Les témoignages de Mary et Bridie illustrent la douleur et les espoirs anéantis des familles. Cet événement tragique reste un rappel poignant des conséquences dévastatrices des conflits.

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