Ce jeudi, Pedro Sánchez accueille Alberto Núñez Feijóo au Palais de La Moncloa. L'objectif est de discuter des accords du Conseil Européen concernant la défense. Cependant, il n'y a pas de signes d'un accord à court terme sur l'augmentation significative des dépenses militaires que l'Espagne doit entreprendre.
La UE et l'OTAN exercent une pression considérable sur le gouvernement espagnol. Actuellement, les données d'investissement en défense en Espagne sont les plus faibles de toute l'alliance atlantique, à seulement 1,28 % du PIB. Cela reste très éloigné de l'objectif de 2 % que Sánchez a promis d'atteindre avant 2029.
Les attentes sont élevées, alors que Sánchez doit également rencontrer d'autres partis comme Junts, le PNV, l'UPN et Coalición Canaria. Des groupes opposés à l'augmentation des dépenses militaires, tels que ERC, Podemos, Bildu et BNG, seront également présents. Ces réunions se dérouleront en sessions de 20 minutes tout au long de la journée.
Le PP sera crucial, avec une réunion de 30 minutes prévue. Les voix du PP pourraient être décisives dans une éventuelle votation future au Congrès concernant les dépenses de sécurité. Pourtant, la méfiance règne à Madrid, où les négociations semblent difficiles.
La réunion entre Sánchez et Feijóo n'est pas seulement une question de fond, mais aussi de critères et d'outils à utiliser pour augmenter les dépenses. Ursula von der Leyen a clairement indiqué que l'effort financier doit provenir de chaque pays. Cela représente un total de 650 milliards d'euros en quatre ans, avec un apport de 150 milliards par l'UE sous forme de prêts.
Les eurodéputés socialistes évoquent la possibilité d'utiliser des instruments financiers non conventionnels, comme des euro-obligations. Cependant, des sources du PP Européen et de la Commission rejettent cette idée, affirmant qu'il n'y aura pas de subventions ni de mutualisation de la dette.
Le PP espagnol considère que le plan de Sánchez est une stratégie pour éviter des engagements. Les membres du PP insistent sur l'importance d'une augmentation des dépenses militaires sans ambiguïté. Feijóo fera pression sur Sánchez pour qu'il clarifie sa position.
Dans le même temps, La Moncloa tente de modérer les attentes. Selon des sources gouvernementales, l'objectif est de partager leur vision et d'expliquer les dilemmes liés aux mécanismes de financement européens. Ils souhaitent que la discussion soit constructive, bien que les chances d'accord immédiat soient faibles.
En somme, la réunion entre Sánchez et Feijóo pourrait être un tournant, mais elle est marquée par une méfiance profonde et des divergences sur les modalités d'augmentation des dépenses militaires. Les discussions sur la défense et la coopération européenne sont cruciales, mais nécessitent un dialogue ouvert et des engagements clairs des deux côtés.