Le Premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, se fait remarquer dans son affrontement avec Donald Trump. Alors que les dirigeants mondiaux tentent de naviguer dans les eaux tumultueuses de l'administration Trump, Ford a pris une position audacieuse. Son approche directe et sans détour le place au cœur d'une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis.
Ford a été l'un des premiers à retirer l'alcool américain des étagères, marquant ainsi le début d'un conflit commercial. Il a également annulé un contrat de plusieurs millions de dollars avec Starlink d'Elon Musk. En utilisant les exportations d'énergie comme levier, il tente de faire pression sur Trump pour qu'il retire ses menaces tarifaires contre le Canada.
Ce politicien franc et de droite a admis avoir été initialement ravi de la réélection de Trump, le considérant comme un allié. Cependant, il a rapidement déchanté, qualifiant le président américain de "traître" après des actions qui ont mis en péril les intérêts canadiens.
Cette semaine, les manœuvres de Ford ont attiré l'attention de Trump. Lors d'une conférence de presse, le président américain a qualifié Ford de "homme très fort" en réponse à la menace de surtaxe de 25 % sur l'électricité destinée aux États-Unis. Bien que Ford ait mis ce plan en attente, son approche semble avoir suscité un certain respect de la part de Trump.
Ford a réussi à obtenir une réunion avec des responsables américains à Washington pour discuter de l'avenir des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis. Cette rencontre, prévue pour jeudi, pourrait être cruciale pour le futur économique de l'Ontario.
Ford a annoncé son intention de suspendre les tarifs énergétiques en attendant des négociations. Il a promis aux Canadiens qu'il ne se laisserait pas faire et a averti que l'utilisation de l'énergie comme levier de négociation reste sur la table. Son rôle en tant que visage de la résistance canadienne est particulièrement pertinent, étant donné qu'il dirige une province de 16 millions d'habitants.
En tant que président du Conseil de la fédération, Ford est en position de force pour représenter les intérêts canadiens. Sa rencontre avec le Premier ministre désigné, Mark Carney, a également été un moment clé pour discuter de l'importance de rester ferme face à Trump.
Malgré sa popularité, Ford est confronté à plusieurs controverses, notamment une enquête policière sur un accord qui aurait permis le développement de terres protégées. De plus, il doit naviguer dans des opinions divergentes au sein des provinces, notamment avec la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, qui prône une approche plus mesurée.
Les Canadiens soutiennent largement la position de Ford contre Trump. Les sondages montrent une forte volonté de réagir aux menaces américaines, ce qui a engendré un sentiment de nationalisme à travers le pays.
Doug Ford, avec son style direct et sa détermination, pourrait bien redéfinir les relations entre le Canada et les États-Unis. Sa capacité à attirer l'attention de Trump, tout en maintenant une position ferme sur les intérêts canadiens, est un signe de son influence croissante. À l'approche des négociations, le monde observera de près comment cette dynamique évolue.