En Colombie, des frappes aériennes de l’armée tuent 19 guérilleros, anciens membres des FARC

Intervention militaire en Colombie

Le président Gustavo Petro a ordonné, lundi, le « bombardement et la dissolution militaire » d'un groupe dirigé par le guérilléro le plus recherché du pays, connu sous le pseudonyme d’Ivan Mordisco. Cette décision fait suite à l’échec des négociations de paix avec l’État-Major Central (EMC).

Frappes aériennes et conséquences

Des responsables colombiens ont annoncé, mardi, que des frappes aériennes menées par l’armée avaient tué 19 membres d’une guérilla dans une région amazonienne du sud-est du pays. Ces bombardements visaient un groupe dissident des ex-Farc, alors que le président fait face à des sanctions américaines.

Les frappes ont eu lieu « à l’aube » et ont abouti à la mort de « 19 terroristes », à une arrestation et à la saisie d’équipements militaires. L’amiral Francisco Cubides a précisé que cette opération était une réponse à la menace d’une attaque « imminente » des guérilleros contre des cibles militaires.

Le rôle d'Ivan Mordisco

Ivan Mordisco dirige l’EMC, un groupe rebelle qui a rejeté l’accord de paix de 2016 entre les guérilleros des Farc et le gouvernement. Depuis le désarmement des Farc, l’EMC a gagné en puissance, se finançant par le trafic de drogue, l’extorsion et l’exploitation minière illégale.

Les experts notent que ses combattants se disputent le territoire de l’Amazonie colombienne avec une autre dissidence des Farc, dirigée par un dénommé Calarca. Cette lutte pour le contrôle des ressources naturelles intensifie le conflit dans la région.

Sanctions américaines et critiques internes

Les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont récemment imposé des sanctions contre M. Petro et ses proches. Ils ont également retiré à la Colombie le statut de pays allié dans la lutte contre le narcotrafic, estimant que le gouvernement n’agissait pas suffisamment pour freiner la production de cocaïne.

À l’approche de l’élection présidentielle de 2026, Gustavo Petro fait face à des critiques de l’opposition. Celle-ci le juge trop clément envers les groupes criminels et remet en question l’efficacité de sa stratégie de négociations de paix avec les groupes armés.

Conclusion

La situation en Colombie reste complexe, marquée par des tensions entre le gouvernement et les groupes armés. Les récentes frappes aériennes montrent la détermination de l'État à lutter contre le narcotrafic et les guérillas. Cependant, les défis politiques et sociaux persistent, rendant la paix difficile à atteindre.