Le gouvernement britannique envisage d'imposer des dispositifs de suivi électronique aux criminels étrangers qui ne peuvent pas être expulsés. Cette initiative, présentée par le ministère de l'Intérieur, vise à renforcer la sécurité publique. Les amendements au projet de loi sur la sécurité des frontières, l'asile et l'immigration sont actuellement en discussion au Parlement.
Ces mesures ciblent principalement les migrants ayant commis des infractions ou jugés dangereux. En effet, certains d'entre eux ne peuvent pas être renvoyés dans leur pays d'origine en raison des droits de l'homme. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 18,069 criminels étrangers attendaient leur expulsion en septembre dernier.
Le gouvernement a réussi à expulser 2,925 criminels étrangers depuis les élections de juillet, ce qui représente une augmentation de 21 % par rapport à l'année précédente. Actuellement, les conditions de suivi électronique ne peuvent pas être imposées une fois qu'un migrant a obtenu le droit de rester au Royaume-Uni. Cet amendement vise à changer cela.
En cas de non-respect des conditions de suivi, les criminels pourraient être incarcérés. Les nouvelles mesures proposées ressemblent aux dispositifs de prévention et d'investigation du terrorisme (TPims), qui permettent au secrétaire d'État de restreindre les mouvements des suspects. Ces mesures ont été introduites en 2011 par le gouvernement de coalition.
Tout criminel étranger purgant une peine de prison est susceptible d'être considéré pour une expulsion. Un ordre d'expulsion doit être émis pour les personnes condamnées à 12 mois ou plus. Cependant, certains criminels ont réussi à contester ces ordres en invoquant des violations potentielles des droits de l'homme.
Les Conservateurs ont annoncé leur intention de modifier le projet de loi sur la sécurité des frontières pour empêcher les migrants d'utiliser les lois sur les droits de l'homme pour contester leur expulsion devant les tribunaux britanniques. Un porte-parole du gouvernement a déclaré que les ministres étaient déterminés à garantir la justice pour les victimes et des rues plus sûres pour les communautés.
Il a également souligné que tout étranger commettant des crimes odieux ne doit pas douter que des mesures seront prises pour éviter qu'il ne soit libre dans les rues britanniques. Pour les criminels étrangers dont l'expulsion est en cours, mais qui ne peuvent pas être expulsés pour l'instant, des restrictions plus strictes seront mises en place.
En somme, les nouvelles mesures proposées par le ministère de l'Intérieur visent à renforcer la sécurité publique face aux défis posés par les criminels étrangers. La mise en place de dispositifs de suivi électronique et d'autres restrictions pourrait permettre de mieux contrôler ces individus tout en respectant les lois en vigueur.