La chaîne française d'articles sportifs Decathlon fait face à de graves accusations. Un média et un programme de télévision l'accusent d'avoir une sous-traitance en Chine liée au travail des membres de la minorité uigure, victimes présumées de travaux forcés. Ces allégations proviennent de l'enquête menée par Disclose et le programme Cash Investigation de France 2.
Selon Disclose, Decathlon se fournirait en textile auprès de Qingdao Jifa Group, qui serait impliqué dans une réseau de travail forcé en Chine. Cette accusation a été publiée dans un article récent, suscitant une vive réaction de la part de l'entreprise.
Decathlon a fermement nié ces accusations, affirmant qu'elle condamne toute forme de travail forcé. Dans une déclaration à l'AFP, le département de communication de la marque a indiqué qu'elle s'approvisionne effectivement auprès de Qingdao Jifa, mais qu'elle respecte les droits fondamentaux dans sa chaîne de valeur.
La marque a également souligné son engagement à garantir l'intégrité dans ses activités. Elle a précisé que 100% du coton utilisé provient de sources respectueuses, excluant toute forme de travail forcé, y compris le coton biologique et recyclé.
La région du Xinjiang est au cœur de ces accusations. Elle est le principal territoire où vivent les uigurs, un groupe ethnique souvent associé à des violations des droits humains. Les autorités chinoises attribuent des attentats à des groupes islamistes et séparatistes, entraînant une répression sévère.
Des ONG et des études occidentales, non vérifiées par l'AFP, affirment que les habitants uigurs seraient victimes de travaux forcés. Les conditions de travail dans cette région soulèvent des préoccupations éthiques pour de nombreuses entreprises, y compris Decathlon.
Le documentaire de Cash Investigation, diffusé récemment, a mis en lumière ces enjeux. Une responsable locale a déclaré que le coton utilisé par Decathlon pourrait provenir de Xinjiang. Cette révélation a suscité une onde de choc dans l'opinion publique et parmi les consommateurs.
Decathlon se retrouve donc sous le feu des projecteurs, face à des accusations qui pourraient nuire à son image. La marque doit maintenant prouver son engagement envers des pratiques éthiques et responsables.
Les accusations portées contre Decathlon soulèvent des questions importantes sur la responsabilité sociale des entreprises. Alors que la marque affirme son engagement contre le travail forcé, les révélations sur ses pratiques d'approvisionnement nécessitent une vigilance accrue. La situation au Xinjiang reste complexe et préoccupante, et l'impact sur les entreprises doit être surveillé de près.