Le candidat à la direction du Parti libéral, Mark Carney, s'apprête à annoncer qu'il s'engage à atteindre le benchmark d'investissement militaire de l'OTAN, soit 2 % du produit intérieur brut (PIB), d'ici la fin de 2030. Cette annonce est attendue mercredi, selon des sources de CBC News.
Le gouvernement de Justin Trudeau vise de son côté d'atteindre cet objectif d'ici 2032. Cependant, le ministre de la Défense, Bill Blair, a exprimé son désir d'accélérer cette échéance à 2027. Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada, propose ainsi une approche plus ambitieuse en matière de dépenses militaires.
Cette promesse de Carney survient dans un contexte où le président américain, Donald Trump, a intensifié ses exigences concernant les dépenses militaires des pays de l'OTAN. Trump a même suggéré que le Canada devrait devenir le 51ème État américain, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur le Canada pour qu'il augmente ses investissements militaires.
Le Canada a dépensé environ 1,37 % de son PIB en défense l'année dernière, ce qui le place parmi les huit alliés de l'OTAN sur trente qui n'atteignent pas le seuil requis. La promesse de Carney pourrait donc représenter un tournant majeur pour le pays en matière de sécurité nationale.
En juillet, Trudeau a assuré aux membres de l'OTAN que le Canada atteindrait l'objectif de dépenses d'ici 2032, tout en qualifiant cette situation de "calcul grossier". De son côté, Blair a récemment affirmé qu'il était "absolument réalisable" d'accélérer le délai à 2027, ce qui montre une volonté d'adapter les objectifs de défense face aux pressions.
La course pour remplacer Trudeau pourrait se resserrer rapidement, avec la nécessité pour les candidats de soumettre un paiement non remboursable de 125 000 $. Carney, qui a récemment participé à des interviews aux États-Unis, doit maintenant se concentrer sur sa stratégie pour remporter la direction du Parti libéral.
Le positionnement de Mark Carney sur les dépenses de défense de l'OTAN pourrait avoir des répercussions significatives sur la politique canadienne. Son engagement à atteindre les 2 % d'ici 2030 pourrait redéfinir les priorités du Canada en matière de souveraineté et de sécurité nationale, tout en répondant aux attentes croissantes de ses alliés.