« J'ai Visité Tous Les Cabinets De La Ville, Aucun Ne Me Prend » : À Limoges, 2 000 Naufragés Dentaires

Fermeture d'un cabinet d'orthodontie à Limoges

À Limoges, en Haute-Vienne, la fermeture du plus gros cabinet d’orthodontie laisse 2 000 patients sans praticien. Le cabinet « Sourire la vie » fermera ses portes ce vendredi 14 mars, entraînant le licenciement de 19 personnes. Le Docteur Szustakiewicz, à la tête du cabinet, met un terme à son activité pour des raisons de santé, laissant de nombreux enfants et adolescents dans une situation difficile.

Réactions des familles

Les réactions des parents sont nombreuses. Une mère de famille s'inquiète sur les réseaux sociaux : « C’est catastrophique, j’ai fait tous les cabinets de Limoges, aucun ne me prend ». Cette situation soulève des inquiétudes parmi les familles qui se retrouvent sans solution pour les soins orthodontiques de leurs enfants.

Localement, la situation est jugée préoccupante. Le Conseil de l’ordre national des chirurgiens-dentistes a confirmé qu’une procédure est en cours contre le docteur, ce qui ajoute à l'inquiétude des patients et de leurs familles.

Enquête sur les pratiques du docteur

Le Conseil de l’Ordre examine les pratiques de l’orthodontiste, notamment l’absence de gants et de masques lors des traitements. Les parents rapportent que le docteur était entouré de 14 assistantes dentaires qui réalisaient une partie de son travail, ce qui soulève des questions sur la conformité aux normes de soins.

Dominique Moreau-Pascal, président de l’Ordre à Limoges, souligne que les soins doivent être réalisés par le chirurgien-dentiste, et non par une assistante. Il a également confirmé que le praticien a été sanctionné par une interdiction d’exercer de trois mois avec sursis.

Conséquences pour les patients

Plusieurs patients envisagent de déposer des plaintes au pénal. Richard Doudet, ancien bâtonnier de Limoges, exprime son indignation : « Ma fille était en traitement chez ce monsieur. Je suis assez sidéré par cette histoire ». Les parents estiment que la profession est réglementée et que les patients ne devraient pas se retrouver sans solution.

Ils critiquent le manque d'anticipation de l'Ordre, qui aurait dû agir pour éviter cette situation. La fermeture du cabinet a créé un véritable vide pour de nombreuses familles.

Conclusion

La fermeture du cabinet « Sourire la vie » à Limoges soulève de nombreuses inquiétudes parmi les familles et met en lumière des pratiques douteuses dans le domaine de l'orthodontie. Les patients, désormais sans praticien, font face à une situation délicate. Il est crucial que des mesures soient prises pour garantir la sécurité et la qualité des soins dentaires.