La députée Violette Spillebout et son collègue Paul Vannier se rendent ce jeudi au ministère de l'Éducation nationale. Ils participent à l'affaire Bétharram, où des violences physiques et sexuelles auraient eu lieu entre 1970 et 1990. Ces parlementaires sont co-rapporteurs d'une commission d'enquête sur les violences à l'école.
Les deux députés vont exercer leurs pouvoirs d’investigation ce matin à 10 heures. Selon leurs proches, ils vont demander des documents pour interroger la responsabilité de l'État. Cela inclut le Premier ministre François Bayrou, ministre de l'Éducation nationale en 1996 lors du dépôt de la première plainte.
Un point presse est prévu à l'issue de leur visite. Paul Vannier a déclaré qu'ils cherchent à établir la responsabilité de l'État dans cette affaire. Cela pourrait avoir des implications importantes pour la suite des investigations.
Selon BFMTV, les rapporteurs vont également s'intéresser à d'autres établissements scolaires, notamment le lycée Stanislas à Paris. Ce dernier a été critiqué pour des pratiques jugées homophobes et sexistes. Ces investigations devraient permettre d'obtenir des informations cruciales pour la commission.
La présidente de la commission, Fatiha Keloua Hachi, a exprimé son souhait d'auditionner François Bayrou dans le cadre de l'affaire Bétharram. Elle a souligné l'importance de ces auditions pour faire avancer l'enquête.
Lors de la première journée d'auditions, prévue le 20 mars, Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, sera entendu. Ce collectif est au cœur d'un scandale de violences et de viols qui s'étend sur plusieurs décennies. Plus d'une centaine de plaintes sont actuellement en cours d'examen par le parquet de Pau.
François Bayrou est mis en cause par plusieurs témoignages affirmant qu'il était au courant des abus, ce qu'il dément. Sa position est délicate, surtout avec des accusations entourant un établissement où ses propres enfants ont été scolarisés.
La situation actuelle soulève des questions au sein de la classe politique. Certains ministres, éclipsés par d'autres sujets comme la guerre en Ukraine, tentent de faire entendre leur voix. La situation est complexe et nécessite une attention particulière de la part des responsables.
Les députés socialistes, comme Boris Vallaud, se positionnent également par rapport à cette affaire. Ils cherchent à mettre en lumière des problématiques importantes qui touchent la société.
En somme, l'affaire Bétharram met en lumière des violences graves au sein du système éducatif. Les enquêtes en cours et les auditions à venir pourraient avoir des conséquences significatives. Les parlementaires sont déterminés à établir la vérité et à rendre des comptes.