« Tué devant mes yeux » : Comment le détournement de train au Pakistan s'est déroulé

Introduction

Le drame du détournement de train au Pakistan a choqué le monde entier. Le mardi, plus de 400 passagers ont été pris en otage dans le train Jaffar Express, alors qu'ils circulaient dans la province instable du Balochistan. Cette attaque, revendiquée par l'Armée de Libération du Balochistan (BLA), a entraîné des scènes de chaos et de terreur.

Les événements tragiques

Mehboob Hussain, un des passagers, a décrit l'explosion des rails qui a stoppé le train. Alors qu'il se trouvait à bord, des hommes armés ont commencé à tirer sur les passagers après avoir fait exploser les voies. Hussain a déclaré : "J'étais un passager dans le train qui a été attaqué". Environ 440 personnes voyageaient de Quetta à Peshawar lorsque les militants ont frappé.

La BLA a rapidement revendiqué la responsabilité de cette attaque, menaçant de tuer des otages si les autorités pakistanaises ne libéraient pas les prisonniers politiques dans les 48 heures. Ce groupe, considéré comme terroriste par plusieurs pays, lutte pour l'indépendance du Balochistan, accusant le gouvernement d'exploiter ses ressources sans se soucier de sa population.

Le siège

Le siège a duré plus de 30 heures, avec des informations contradictoires sur le nombre de passagers restants. Selon les autorités, 300 passagers ont été libérés, mais beaucoup restent portés disparus. Les témoignages d'otages décrivent des scènes apocalyptiques à bord du train. Ishaq Noor a partagé son expérience : "Nous avons retenu notre souffle pendant les tirs, ne sachant pas ce qui allait se passer".

Un policier ferroviaire présent a expliqué que le train n'était pas dans un tunnel, mais dans une zone ouverte lors de l'attaque. Le BLA a diffusé une vidéo montrant le moment de l'explosion, où l'on voit des combattants sur une pente rocheuse. Le policier a décrit comment il a tenté de résister aux assaillants jusqu'à ce que les munitions s'épuisent.

Les premières libérations

Certains passagers ont été libérés, notamment des femmes, des enfants et des personnes âgées. Noor Muhammad a raconté comment il a été forcé de quitter le train, mais a réussi à faire sortir sa femme. Ils ont marché à travers la nature jusqu'à atteindre une station de train. Sa femme a évoqué l'arrivée de l'armée pakistanaise, qui les a escortés en sécurité.

D'autres passagers ont dû marcher pendant des heures pour atteindre la prochaine station. Muhammad Ashraf a déclaré qu'ils étaient épuisés, mais déterminés à trouver un refuge. Les conditions étaient difficiles, surtout avec des enfants à leurs côtés.

Une nuit de violence

Alors que la nuit tombait, des militants de la BLA ont commencé à quitter les lieux. À environ 22 heures, des violences ont éclaté à nouveau. Les passagers ont entendu des coups de feu, et certains ont été tués sous leurs yeux. Mehboob a témoigné : "Quand quelqu'un est tué devant vos yeux, vous ne savez pas quoi faire".

Allahditta a raconté comment son cousin a été abattu alors qu'il plaidait pour sa vie. Les autorités ont été vues transportant des cercueils vides à la gare de Quetta, signalant la tragédie de cette nuit.

Évasion et fin du siège

Au moment de la prière du matin, les forces de sécurité ont commencé à tirer sur les militants, permettant aux otages de s'échapper. Les témoignages indiquent que la distraction des assaillants a permis à plusieurs passagers de fuir. Un policier a aidé ses compagnons à s'échapper malgré les tirs des militants.

Finalement, les forces militaires ont réussi à éliminer les preneurs d'otages et à sécuriser la zone. Bien que 300 passagers aient été libérés, 140 restent introuvables. Les autorités continuent de chercher les personnes disparues et promettent que ceux impliqués dans le détournement seront traduits en justice.

Conclusion

Cette attaque tragique souligne les défis auxquels fait face le Balochistan. Les survivants, comme Noor, expriment leur gratitude d'avoir échappé à la mort. "Merci à Dieu", a-t-il déclaré, "Il nous a sauvés". La situation reste préoccupante, et l'avenir du Balochistan demeure incertain.