Le dossier nucléaire iranien atteint un moment critique. L'ayatollah Ali Khamenei, leader suprême d'Iran, a rejeté l'idée de négociations avec les États-Unis concernant son programme nucléaire. Après presque une décennie depuis l'accord historique, l'Iran se rapproche dangereusement de la capacité à produire une bombe nucléaire.
En 2015, un accord a été négocié pour limiter les activités nucléaires de l'Iran en échange d'un allègement des sanctions. Cependant, après le retrait de Donald Trump en 2018, l'Iran a progressivement cessé de respecter ses engagements. Cela a conduit à une accélération de l'enrichissement de l'uranium, désormais proche du niveau nécessaire pour des armes nucléaires.
Des experts estiment qu'il ne faudrait plus à l'Iran qu'une semaine pour enrichir suffisamment de matériel pour fabriquer une bombe nucléaire. Cette situation a suscité une activité diplomatique intense de la part des États-Unis et des autres signataires de l'accord, dont le Royaume-Uni, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a récemment discuté du programme nucléaire iranien lors d'une réunion à huis clos. Parallèlement, la Chine organise des pourparlers avec l'Iran et la Russie pour trouver une résolution diplomatique. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a appelé à la calme et à la retenue pour éviter une escalade de la situation.
Le président Trump a également transmis une lettre à Téhéran, suggérant des discussions pour éviter une action militaire. Cependant, l'ayatollah Khamenei a rejeté cette offre, qualifiant les États-Unis de "bully". Malgré cela, des factions en Iran favorisent toujours des négociations.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a rapporté que l'Iran a renforcé ses capacités nucléaires ces dernières années. Son stock d'uranium enrichi à 60 % augmente rapidement, s'approchant des 90 % requis pour une arme. Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a exprimé de vives inquiétudes à ce sujet.
Malheureusement, l'AIEA n'est plus en mesure de vérifier les activités nucléaires de l'Iran, car le pays a retiré l'équipement de surveillance. Grossi a souligné l'urgence d'un engagement diplomatique avec l'Iran pour éviter une crise majeure.
Les enjeux sont considérables pour l'Iran et la communauté internationale. Si Téhéran décide de construire une bombe, il pourrait enrichir suffisamment d'uranium pour plusieurs ogives en quelques semaines. Cependant, la conception et l'assemblage d'une arme livrable prendraient plusieurs mois, voire plus d'un an.
Les pays européens, dont le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, menacent d'imposer des sanctions de retour en arrière si l'Iran ne respecte pas les termes de l'accord. Ils sont déterminés à prendre toutes les mesures diplomatiques nécessaires pour empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire.
La situation nucléaire iranienne est à un tournant. L'Iran est plus proche que jamais de la capacité nucléaire, mais il n'est pas encore clair s'il a décidé de développer des armes nucléaires ou s'il cherche simplement un levier de négociation. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l'issue de cette crise.