Rodrigo Duterte, ancien président philippin, est arrivé à La Haye après son arrestation à Manille. Il doit maintenant s'expliquer devant la Cour pénale internationale (CPI) concernant des crimes contre l'humanité présumés. Sa première comparution est prévue pour le 14 mars 2025.
La CPI a annoncé que la première comparution de M. Duterte aura lieu à 14 heures le 14 mars 2025. Lors de cette audience, il sera informé des accusations portées contre lui et de ses droits à la défense. Les accusations incluent des meurtres commis durant sa campagne contre la drogue, qui a causé des dizaines de milliers de morts aux Philippines.
Les ONG de défense des droits humains soutiennent que ces meurtres constituent des crimes contre l'humanité. Duterte, âgé de 79 ans, devra faire face à des juges pour répondre de ces actes. Ce procès pourrait être un tournant dans la justice internationale.
Rodrigo Duterte a été arrêté à Manille alors qu'il se préparait à se rendre aux Pays-Bas. Dans une vidéo, il a affirmé assumer ses responsabilités en tant que dirigeant. Il a déclaré qu'il avait dirigé les forces de l'ordre et l'armée, et qu'il était responsable de ses actions.
Cette arrestation a eu lieu dans un contexte de tensions familiales entre Duterte et la famille Marcos. Le président actuel, Ferdinand Marcos, est en conflit avec Sara Duterte, la fille de Rodrigo, qui est également impliquée dans un procès pour destitution.
Les victimes de la guerre contre la drogue espèrent que Duterte sera enfin jugé pour ses crimes. Gilbert Andres, avocat représentant des victimes, a exprimé sa gratitude envers la justice pénale internationale. Selon lui, l'arrestation envoie un message fort : nul n'est au-dessus des lois.
Un groupe de soutien se réunira à Manille pour suivre l'audience en direct. Les membres de ce collectif espèrent que ce procès marquera un changement significatif dans la lutte pour les droits humains aux Philippines.
Bien que les Philippines aient quitté la CPI en 2019, la cour a maintenu sa compétence pour les meurtres survenus avant ce retrait. La CPI a déclaré qu'il existait des motifs raisonnables de croire que des meurtres ont été commis sous le mandat de Duterte.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a rappelé que la justice internationale, bien que parfois critiquée, n'est pas aussi faible qu'on le pense. Après la première audience, une autre étape suivra pour confirmer les charges, un processus qui pourrait prendre plusieurs mois.
La comparution de Rodrigo Duterte devant la CPI représente un moment crucial pour la justice internationale. Les victimes espèrent que ce procès apportera enfin justice et responsabilité pour les crimes commis durant sa présidence. La suite des événements sera suivie de près par la communauté internationale.