La réunion de Pedro Sánchez avec les partis représentés au Congrès, à l'exception de Vox, se concentre sur l'augmentation de l'investissement en défense. Cette rencontre, prévue pour ce jeudi, survient dans un contexte de tensions croissantes, notamment avec la position de Podemos qui s'oppose fermement à cette initiative.
À moins de 24 heures de la réunion, Podemos a déposé une proposition non législative (PNL) au Congrès. Ce texte exige que l'Espagne sorte de l'OTAN et rejette l'augmentation des dépenses militaires à 2% du PIB d'ici 2029. Ione Belarra et son parti affirment que l'Alliance Atlantique est "inefficace" pour les intérêts européens.
Ils soulignent que l'invasion russe de l'Ukraine et le conflit israélo-palestinien mettent en péril le système de droit international. De plus, ils estiment que l'augmentation de 800 milliards d'euros, selon le plan de la Commission Européenne, ne servirait que l'industrie militaire, principalement américaine.
Le parti Sumar, remplaçant de Podemos au sein de la coalition, a également exprimé son rejet de toute augmentation de l'investissement en défense. Cependant, ils n'auront pas de représentant lors de cette réunion, après que le président a discuté avec la vice-présidente Yolanda Díaz.
Les discussions débuteront avec le leader de l'opposition, Alberto Núñez Feijóo, suivi des partis catalans comme ERC, qui défend une position commune contre l'augmentation des dépenses militaires. Gabriel Rufián, porte-parole d'ERC, a déclaré que l'Europe doit "dépenser mieux" et non plus.
ERC, Bildu et BNG s'opposent également à l'augmentation des dépenses militaires. Mertxe Aizpurua de Bildu et Néstor Rego de BNG participeront à cette discussion. Ils soulignent l'importance de ne pas sacrifier les services publics pour renforcer la défense, une préoccupation partagée par de nombreux partis.
Junts, représenté par Míriam Nogueras, pourrait soutenir une augmentation, mais leur porte-parole a précisé que cela ne doit pas se faire au détriment de l'État de bien-être. L'accent est mis sur une politique de défense qui soit équilibrée et bénéfique pour tous.
Pedro Sánchez n'invitera pas Santiago Abascal de Vox à ces discussions. Le président justifie cette exclusion par une divergence de vues sur l'invasion russe. De même, José Luis Ábalos n'a pas été convoqué, car il n'est plus le leader d'un parti représenté au Congrès.
Cette situation met en lumière les tensions politiques actuelles et les différentes positions sur la défense et la sécurité en Europe. La discussion autour de l'augmentation des dépenses militaires continue de diviser les partis espagnols.
La réunion de ce jeudi est cruciale pour l'avenir de l'investissement en défense en Espagne. Les différentes positions des partis montrent un paysage politique complexe. Les décisions qui seront prises auront des répercussions importantes sur la politique de défense du pays et sur son engagement au sein de l'OTAN.