Dans le cadre de l'Affaire Bétharram, l'Église a pris des mesures conservatoires à l'encontre d'un prêtre nonagénaire. Ce dernier, qui a reconnu un fait d’agression sexuelle, ne peut plus dire la messe publiquement. L’évêque du diocèse de Bayonne, Mgr Marc Aillet, a annoncé cette décision jeudi.
Les mesures conservatoires visent à interdire tout ministère et tout contact avec des enfants pour le père Henri Lamasse, âgé de 94 ans. Mgr Aillet a précisé que ces décisions étaient nécessaires pour protéger les plus vulnérables. Le prêtre ne peut donc plus exercer ses fonctions religieuses.
Le père Lamasse a été placé en garde à vue en mi-février dans le cadre d'une enquête judiciaire. Il a été remis en liberté sans poursuites en raison de la prescription des faits, qui remontent à près de cinquante ans. Ces accusations proviennent d'un ancien élève, Jean-Marie Delbos, aujourd'hui âgé de 78 ans.
Actuellement, le père Lamasse réside dans une maison de retraite de sa congrégation à Lestelle-Bétharram, à proximité de l’établissement scolaire impliqué dans le scandale. Avant cela, il avait exercé dans un collège privé catholique à Limoges et à Bethléem en Cisjordanie.
Suite à ses aveux, la congrégation des pères de Bétharram a contacté le Dicastère pour la Doctrine de la Foi au Vatican. Le père Laurent Bacho a déclaré qu'ils attendaient une réponse de cette instance. Cette situation souligne l'importance de la transparence et de la responsabilité au sein de l'Église.
En somme, l'affaire Bétharram met en lumière des enjeux cruciaux concernant la sécurité des enfants et la responsabilité des institutions religieuses. Les mesures prises contre le père Lamasse montrent une volonté de l'Église de traiter ces affaires avec sérieux et vigilance. La suite des événements dépendra des décisions du Vatican et des réactions de la congrégation.