La Fonderie de Bretagne (FDB), anciennement une filiale de Renault, a été vendue en 2022 à Callista Private Equity. Avec ses 300 salariés, elle produit des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements.
Le patron de Renault, Luca de Meo, a annoncé qu'un emploi serait proposé à chaque salarié de FDB en cas de fermeture. Cependant, Renault n'a pas d'implantation en Bretagne, ce qui complique la situation.
Renault est resté le principal client de FDB, représentant 95% de son chiffre d'affaires en 2024. Malgré cela, Renault a refusé de s'engager sur un volume de commandes futur, ce qui a impacté les discussions pour une reprise de l'entreprise par un autre fonds d'investissement.
Ce refus a été perçu par la direction de FDB comme un obstacle majeur à la recherche de nouveaux clients au-delà du secteur automobile. La situation financière de FDB devient donc critique.
Luca de Meo a souligné que le virage électrique de l'industrie automobile, accéléré par le plan européen visant un passage au tout-électrique en 2035, a réduit les besoins en fonte. Cela n'a pas été anticipé correctement par les acteurs économiques et politiques.
Cette transition pose des questions sur la responsabilité de Renault face à ces évolutions. De Meo a insisté sur le fait que le constructeur avait proposé une aide financière de 35 millions d'euros pour soutenir la reprise de FDB.
Des manifestations ont eu lieu devant le siège de Renault et près de l'Assemblée nationale. Les salariés de la fonderie et de Renault ont exigé que Renault assume ses responsabilités face à cette crise.
Les préoccupations des salariés soulignent l'urgence d'une solution durable pour la Fonderie de Bretagne et la nécessité d'un engagement clair de la part de Renault.
La situation de la Fonderie de Bretagne est un exemple des défis auxquels l'industrie automobile est confrontée dans le contexte de la transition énergétique. Les décisions prises par Renault auront des conséquences significatives pour les salariés et l'avenir de l'entreprise.