Le patron de British Gas exprime des inquiétudes concernant les emplois dans le secteur énergétique en Écosse

Introduction

Le patron de Centrica, propriétaire de British Gas, Chris O'Shea, exprime ses inquiétudes concernant l'avenir de l'industrie énergétique en Écosse. Bien qu'il n'y vive plus depuis des décennies, il craint que la transition vers les énergies vertes ne compense pas suffisamment les pertes d'emplois dans le secteur pétrolier et gazier.

Préoccupations sur l'emploi

O'Shea souligne que la dégradation des emplois dans l'industrie pétrolière et gazière de la mer du Nord est alarmante. Les récentes annonces de Harbour Energy concernant des suppressions de postes et celles du port d'Aberdeen, qui évoque une chute "stupéfiante" de l'activité, renforcent ses craintes.

Il déclare : "La transition énergétique est la bonne chose à faire. C'est essentiel." Cependant, il s'interroge sur la vitesse à laquelle cette transition doit se produire, se basant sur son expérience personnelle de la fermeture des mines de charbon.

Expérience personnelle et impact

O'Shea évoque son enfance à Fife, entouré de mines de charbon. Il a été témoin de la dévastation causée par la fermeture de ces mines, entraînant un chômage massif. "Je veux désespérément éviter cela", dit-il, soulignant l'importance de créer des emplois dans le cadre de la transition énergétique.

Il partage également ses propres défis pour trouver un emploi après l'université, ayant reçu de nombreuses lettres de rejet. Cela lui permet de comprendre la préoccupation des jeunes face à l'emploi.

Réductions d'effectifs et apprentissage

Malgré ses préoccupations, O'Shea n'est pas étranger aux réductions de postes. En avril 2020, il a dû supprimer près de 5 000 emplois pour protéger l'entreprise. "Je ne savais pas si l'entreprise allait survivre", confie-t-il.

Depuis, Centrica a engagé 1 700 apprentis et s'est engagé à en recruter un par jour pendant cette décennie. Cela montre un engagement envers l'avenir et la formation des jeunes dans le secteur énergétique.

Réglementation et dividendes

O'Shea critique la réglementation du secteur énergétique, affirmant qu'Ofgem aurait dû être plus stricte pour garantir la solidité financière des fournisseurs. "Vous ne pouvez pas avoir un système où les profits sont privatisés et les pertes sont socialisées", souligne-t-il.

En outre, avec l'augmentation des factures d'énergie, des questions se posent sur les dividendes élevés versés aux actionnaires. O'Shea défend l'idée que ces dividendes proviennent d'autres parties de l'entreprise diversifiée de Centrica, et non des clients de British Gas.

Conclusion

Chris O'Shea exprime des préoccupations légitimes concernant l'avenir de l'industrie énergétique en Écosse. La transition vers les énergies vertes doit être gérée avec soin pour éviter des pertes d'emplois massives. Les défis de la réglementation et des dividendes soulignent la complexité de la situation actuelle.