Dans les Bouches-du-Rhône, la situation est tendue pour les épiceries de nuit. Myriam, employée d'une épicerie près du Vieux-Port, exprime son mécontentement face à l'arrêté de la préfecture qui impose la fermeture de 22 heures à 6 heures. Cette décision vise à réduire les nuisances signalées par des riverains.
Les épiciers marseillais, regroupés en collectif, prévoient de manifester de nouveau. Le 21 avril marquera la fin de cette période d'essai pour les huit premiers arrondissements. Cependant, l'incertitude demeure quant à la suite des événements, surtout après le remplacement du préfet de police.
Bibi, un épicier du centre, souligne que certains commerces posent problème, notamment ceux impliqués dans la vente de drogue ou d'alcool. Il insiste sur le fait qu'il faut fermer ces établissements, et non ceux qui respectent les règles. La situation actuelle affecte gravement l'activité des épiceries de nuit.
Myriam témoigne que son commerce a perdu 80 % de son chiffre d'affaires. Elle déclare que cela représente des heures de travail en plus, car il n'y a plus de relève pour la nuit. Avec l'arrivée des touristes, cette situation devient encore plus problématique.
Teddy, un client régulier, partage son expérience. Il passait chaque soir après le travail pour faire quelques achats, mais cela n'est plus possible. Il ressent un manque dans la vie de quartier, soulignant l'importance des épiceries de nuit pour la communauté locale.
La préfecture de police a indiqué que la décision de prendre un nouvel arrêté dépendra d'une analyse de l'impact de ce premier arrêté sur l'ordre public. Cette analyse est actuellement en cours, et une communication est attendue en fin de semaine.
Les épiciers de nuit se battent pour leur survie, face à des mesures qui semblent injustes. La fermeture précoce nuit à leur activité alors que d'autres établissements, comme les bars et restaurants, peuvent rester ouverts. Cela soulève des questions sur l'équité des réglementations en vigueur.
Les discussions autour de cette situation mettent en lumière les défis auxquels font face les commerces de proximité. Les épiciers espèrent que leur voix sera entendue et que des solutions justes seront trouvées pour préserver leur activité.
La situation des épiceries de nuit à Marseille est un reflet des tensions entre sécurité publique et vie commerciale. Les épiciers, soutenus par leurs clients, réclament une réévaluation des décisions prises. L'avenir de ces commerces dépendra des prochaines annonces de la préfecture et de l'attention portée à leurs préoccupations.