À Massy, en mars 2024, Pierrick Courilleau, élu à Orsay, exprime ses préoccupations concernant les plafonds de remboursement des fauteuils roulants. Président de l'association Handicap, république et société, il souligne les enjeux financiers pour les personnes en situation de handicap et leurs familles.
Pierrick Courilleau déclare : « Il y a parfois plusieurs milliers d’euros sur un fauteuil qui restent à charge ». Cette déclaration, faite par Emmanuel Macron en février dernier, avait suscité de grands espoirs, mais la réalité semble décevante. Même si certaines associations voient cela comme une avancée majeure, les plafonds annoncés sont jugés insuffisants.
Les nouveaux tarifs de remboursement, selon Courilleau, ne couvrent pas les coûts réels des fauteuils. Par exemple, pour un fauteuil électrique, le plafond est fixé à 13 000 euros, alors que le prix sur le marché varie entre 20 000 et 30 000 euros. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l'accessibilité des équipements nécessaires.
Le ministère du Travail a promis une prise en charge intégrale des fauteuils, y compris pour les modèles spécifiques. Cependant, les plafonds de remboursement ne correspondent pas aux attentes des familles. Les délais de traitement et la simplification des démarches sont également mis en avant, mais restent à prouver.
Les associations dénoncent le parcours du combattant que doivent traverser les familles pour obtenir un remboursement. Avec un financeur unique, l’Assurance maladie, une simplification est attendue, mais des doutes persistent quant à l’efficacité de cette réforme.
Une autre préoccupation majeure est l'exclusion des médecins généralistes du dispositif de prescription. Seuls les médecins spécialisés seront habilités, ce qui pourrait restreindre l'accès aux fauteuils. Courilleau souligne qu'il y a une pénurie de ces professionnels, ce qui complique davantage la situation.
De plus, la réforme interdit le cumul de plusieurs modèles de fauteuils. Par exemple, il ne sera plus possible d'obtenir un remboursement pour un fauteuil manuel et un électrique. Cela soulève des craintes pour les utilisateurs qui ont des besoins variés.
Les fabricants de fauteuils roulants sont inquiets quant à la stratégie commerciale qui pourrait en résulter. Les risques de retrait de certains modèles du marché sont réels, ce qui pourrait affecter l'offre disponible pour les utilisateurs. Courilleau s'interroge sur la continuité des produits adaptés.
Emmanuel Macron a promis que la liste des fauteuils pris en charge serait large, mais des doutes subsistent. Les fournisseurs doivent s'assurer que leurs produits répondent aux critères de la réforme. Les associations restent vigilantes face à ces promesses.
En conclusion, bien que des avancées aient été annoncées pour le remboursement des fauteuils roulants, les craintes et les incertitudes demeurent. Les plafonds de remboursement et les restrictions d'accès soulèvent des questions cruciales. Les associations et les élus, comme Pierrick Courilleau, continuent de plaider pour une réforme qui respecte pleinement les besoins des personnes en situation de handicap.