Une femme de la Colombie-Britannique, détenue par les autorités américaines pendant 11 jours, sera libérée ce vendredi, selon son père. Jasmine Mooney, âgée de 35 ans, a été arrêtée après avoir tenté d'entrer aux États-Unis depuis le Mexique.
Jasmine Mooney a été détenue après sa tentative d'entrée aux États-Unis le 3 mars. Sa mère, Alexis Eagles, a expliqué que Jasmine avait obtenu un visa de travail de trois ans l'année précédente, mais celui-ci a été révoqué lors de son retour. Elle a alors tenté d'entrer avec une nouvelle demande de visa, mais a été arrêtée.
Selon Eagles, Jasmine a été retenue au San Ysidro pendant trois jours avant d'être transférée à San Diego, puis à un centre de détention en Arizona. Elle a été "forcément retirée de sa cellule" à 3 heures du matin, ce qui a suscité l'inquiétude de sa famille.
Les conditions de détention de Jasmine sont préoccupantes. Sa mère a déclaré que les détenus n'avaient pas de matelas ni de couvertures, et que les lumières restaient allumées en permanence. "C'est inacceptable", a-t-elle affirmé, en soulignant le traitement inhumain des détenus.
Stephen Mooney, le père de Jasmine, a exprimé son soulagement à l'idée de sa libération, tout en dénonçant le manque de communication et de processus légal pendant la détention. Il a également mentionné que sa fille avait été enchaînée et menottée pendant la majorité de son incarcération.
Le Premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a exprimé sa préoccupation face à ce genre d'actions. Il a appelé les responsables canadiens à agir rapidement pour ramener Jasmine au Canada. Eby a également souligné que ces événements remettent en question la sécurité des Canadiens aux États-Unis.
Le Premier ministre du Yukon, Ranj Pillai, a également écrit aux autorités américaines pour demander la libération rapide de Jasmine, insistant sur le fait que le traitement des citoyens canadiens doit être juste et transparent.
Stephen Mooney a mentionné que sa fille avait investi des sommes importantes dans une nouvelle entreprise à Los Angeles. Toutefois, il s'interroge sur son avenir après cette expérience traumatisante. "Est-ce qu'elle voudra encore travailler aux États-Unis après cela?" a-t-il demandé.
Il a également souligné que la situation pourrait être aggravée par l'administration actuelle. "Je conseillerais à quiconque d'être prudent avant d'entrer aux États-Unis", a-t-il conclu.
La libération de Jasmine Mooney est attendue avec impatience par sa famille. Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions importantes sur le traitement des immigrants et la sécurité des Canadiens aux États-Unis. Cette situation met en lumière des problèmes de procédure et de communication qui doivent être abordés.