De nombreuses boulangeries restent ouvertes le 1er-Mai. La ministre du Travail, Catherine Vautrin, a annoncé qu’elle soutiendrait une proposition de loi permettant aux boulangers de travailler ce jour-là. Actuellement, un boulanger, bien qu'entrepreneur, peut travailler, mais ses salariés ne le peuvent pas.
Lors d'une interview sur France 2, Vautrin a déclaré : « Je m’engage à soutenir les initiatives parlementaires qui feront évoluer la loi. » Elle a reconnu que cette situation est une contrainte qui mérite d’être révisée. Son objectif est de collaborer avec les parlementaires pour faire avancer cette question.
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a également exprimé son soutien. Elle a affirmé que l’application de la loi actuelle est « difficilement compréhensible ». Selon elle, il est crucial de permettre aux boulangers de s’organiser sur une base volontaire, éventuellement avec des compléments de salaire.
Elle a souligné que ces métiers sont essentiels et que la loi doit être clarifiée. Cela pourrait permettre une plus grande flexibilité pour les boulangeries, surtout si les employés souhaitent travailler le 1er-Mai.
La demande de pouvoir travailler le 1er-Mai est portée par les boulangers depuis longtemps. Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie, a déclaré : « Nous voulons continuer à ouvrir le 1er-Mai comme on le fait depuis 100 ans. » Il a exprimé son inquiétude face à une législation trop contraignante.
Anract a mentionné des cas où des boulangeries ont été verbaliser en raison de cette loi. Les inspecteurs se réfèrent à la législation sur le travail du 1er-Mai, ce qui soulève des questions d’interprétation. Les amendes peuvent atteindre 750 euros par salarié concerné.
Historiquement, les boulangeries ont toujours été ouvertes le 1er-Mai, avec des employés souvent rémunérés à un taux majoré. Anract a insisté sur le fait que « tout le monde était content » et que les clients consomment ce jour-là.
Il a également noté qu’avant l’année dernière, cette question ne se posait pas. Les boulangeries ont toujours fonctionné normalement, et les clients attendaient leurs produits frais, même le jour de la Fête du travail.
La question de l'ouverture des boulangeries le 1er-Mai soulève des enjeux économiques et sociaux. Les ministres s'engagent à revoir la législation pour permettre une plus grande flexibilité. Les boulangers espèrent que cette évolution leur permettra de continuer à servir leurs clients tout en respectant les droits des salariés.