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Le gouvernement italien nie avoir des liens avec le répressif libyen Almasri, suscitant l'irritation de l'opposition

Publié le : 5 février 2025

Réactions du Gouvernement Italien face à la Controverse

Ce mercredi, le Gouvernement italien a été contraint de s'expliquer au Parlement concernant la libération controversée d'Osama Almasri, un represseur libyen recherché par la justice internationale. Les ministres de la Justice et de l'Intérieur, Carlo Nordio et Matteo Piantedosi, ont pris la parole, mais l'absence de la première ministre, Giorgia Meloni, a suscité une forte indignation de l'opposition.

La situation a conduit à une enquête de la Fiscalité sur Meloni, les deux ministres et le sous-secrétaire à la Présidence. Almasri était recherché par la CPI pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité depuis 2015, notamment dans des prisons libyennes comme celle de Mitiga.

Détails de la Libération d'Almasri

Almasri a été arrêté le 19 janvier à Turin, suite à une demande du Tribunal de La Haye, mais a été libéré peu après en raison d'une erreur bureaucratique. Il a ensuite été renvoyé en Libye à bord d'un avion d'État italien. Nordio a décrit l'ordre d'arrestation comme étant "absolument informel", provoquant des rires et des critiques parmi les députés de l'opposition.

Le ministre a affirmé que l'ordre était rédigé en anglais et manquait de détails essentiels. Il a également noté que les accusations portées contre Almasri contenaient des erreurs concernant les dates des crimes présumés.

Position du Ministre de l'Intérieur

Matteo Piantedosi a nié que le gouvernement ait eu Almasri comme "interlocuteur" pour la gestion de l'immigration. Il a souligné que l'ordre de capture avait été émis alors qu'Almasri avait déjà traversé plusieurs pays européens. Il a spécifiquement mentionné qu'il était arrivé en France après avoir quitté le Royaume-Uni.

Piantedosi a également indiqué que la police allemande avait contrôlé Almasri sur la route, sans prendre de mesures. Après son arrestation à Turin, il a été constaté qu'il avait un visa américain de dix ans, ce qui a renforcé les préoccupations concernant sa sécurité.

Indignation de l'Opposition

Les explications des ministres n'ont pas apaisé l'opposition, qui a exprimé sa colère face à l'absence de Meloni. Des parlementaires ont même affiché des slogans tels que "Meloni, patriote à la fuite", bien que ces affiches aient été rapidement retirées par le président de la Chambre.

Elly Schlein, la secrétaire du Parti Démocrate, a critiqué Meloni pour son absence, qualifiant cela de manque de respect envers le Parlement et le pays. Elle a également dénoncé le fait que le gouvernement ait transporté "comme un héros" un criminel.

Conclusion

La libération d'Osama Almasri a déclenché une tempête politique en Italie, mettant en lumière des questions de responsabilité gouvernementale et de gestion de l'immigration. L'absence de Meloni lors de ce débat crucial a exacerbé les tensions, et l'opposition continue de demander des comptes au gouvernement.

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