Les enquêteurs de la BRI sont en pleine grève du zèle. Depuis lundi, les opérateurs de cette brigade expriment leur mécontentement. Ils demandent une prime équivalente à celle de leurs collègues de la sécurité publique. Cette situation crée un climat de tension au sein des forces de l'ordre.
Les policiers sont frustrés par le manque de reconnaissance. Un officier a déclaré : « Nous sommes au cœur de toutes les grosses enquêtes, comme celle sur l’évasion de Mohammed Amra. Pendant ce temps, nous attendons une prime promise depuis longtemps. » En tout, 400 fonctionnaires à travers la France, notamment à Versailles et Nanterre, sont concernés par cette grève.
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur a évoqué une prime de 400 euros pour l’investigation. Cependant, les policiers craignent d'être une nouvelle fois oubliés dans ce dispositif. Ils soulignent que rejoindre la brigade anticriminalité est plus attractif financièrement que de rester à la BRI.
Dans le cadre de cette grève, les policiers d’élite appliquent les règles à la lettre. Ils ne font pas d’heures supplémentaires et laissent les voitures de service au garage la nuit. Seuls huit agents sont d’astreinte. Un fonctionnaire a ajouté : « Nous voulons être payés à la hauteur de notre bonne volonté et de notre investissement. »
Les syndicats Unité et Alliance soutiennent ce mouvement. Ils dénoncent le silence et le mépris qui entourent cette question. Ils réclament un statut clair et la création d’une indemnité de mission exclusive pour ces agents.
La police fait face à une crise des vocations en matière d’investigations depuis des années. La complexité des procédures et le niveau de rémunération peu attractif sont des facteurs clés de cette problématique. Les agents expriment leur désespoir face à cette situation.
Actuellement, aucune date n’a été fixée par le ministère pour répondre aux revendications des policiers. Cette absence de réponse renforce le sentiment d’inquiétude parmi les agents de la BRI.
La grève du zèle des enquêteurs de la BRI met en lumière des enjeux cruciaux au sein de la police. Les revendications pour une prime et un statut clair sont des questions essentielles. Les autorités doivent répondre rapidement pour éviter une aggravation de la situation.