La Nation Homalco est la troisième communauté autochtone de l'île de Vancouver à déclarer un état d'urgence en raison de la crise des drogues toxiques. Cette déclaration a été faite pour appeler les dirigeants fédéraux et provinciaux à agir rapidement et à fournir des ressources essentielles pour faire face à cette situation critique.
Cette semaine, la Nation Homalco organise son quatrième enterrement en six mois pour un jeune membre de la communauté décédé d'une overdose. Le chef Homalco, Darren Blaney, a partagé cette annonce dans une vidéo sur les réseaux sociaux, soulignant l'impact dévastateur de cette crise sur la communauté.
Blaney a déclaré que cette crise est le résultat direct des séquelles des écoles résidentielles et du traumatisme générationnel qui continue de ravager les communautés autochtones. Il a insisté sur le fait que l'épidémie de drogues toxiques n'est pas seulement un problème de la Nation Homalco, mais une conséquence des politiques coloniales qui ont fracturé les familles et supprimé la culture.
Les Nations Gwa'Sala-Nakwaxda'xw ont également déclaré un état d'urgence en mars 2024 après la mort de plusieurs membres. De plus, le Conseil tribal Nuu-chah-nulth a agi en septembre face à la crise de santé mentale et aux opioïdes. Ces événements montrent l'ampleur de la crise qui touche de nombreuses communautés autochtones.
Terry Teegee, chef régional de l'Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique, a exprimé que les ressources fournies aux communautés autochtones pour faire face à cette crise sont insuffisantes. Il a souligné que les femmes autochtones sont particulièrement touchées par cette tragédie.
Le chef Blaney a annoncé qu'une dîner communautaire aura lieu le 14 mars pour discuter des solutions à la crise. Il a précisé que la lutte contre les dealers de drogue nécessite plus que des actions du conseil, mais aussi un soutien pour ceux qui cherchent à se rétablir.
Blaney a exprimé le besoin urgent de financement pour construire un centre de traumatisme afin de prévenir d'autres décès. Il a déclaré : "Nous avons perdu trop de gens à cause des drogues et de l'alcool; nous ne pouvons pas continuer sur cette voie."
La crise des drogues toxiques sur l'île de Vancouver nécessite une réaction immédiate et coordonnée des gouvernements. Les communautés autochtones, comme la Nation Homalco, réclament des solutions durables pour guérir des blessures profondes causées par des décennies de politiques coloniales. L'engagement à soutenir ces communautés est crucial pour leur avenir.