Kilmar Abrego Garcia, actuellement détenu pour terrorisme au Salvador, n'a pas été reconnu coupable d'aucun crime. L'administration Trump a admis, le 10 avril, que son expulsion était une erreur administrative. Cependant, il ne peut pas retourner aux États-Unis pour le moment. Accusé de terrorisme, il est incarcéré dans une prison de haute sécurité depuis le 15 mars.
Né au Salvador, Kilmar Abrego Garcia a émigré illégalement aux États-Unis en 2011 à l'âge de 16 ans, fuyant la violence d'un gang menaçant sa famille. En 2019, il a obtenu un statut de non-refoulement, permettant ainsi de vivre et travailler légalement aux États-Unis. Ce statut a été accordé en raison du risque qu'il courait dans son pays natal.
Cependant, la même année, il a été arrêté et accusé d'être membre du MS-13, un gang salvadorien considéré comme terroriste, alors qu'il n'a jamais vécu à New York, où ces accusations ont été formulées. Cette situation a compliqué son statut d'immigration.
Après avoir été libéré de détention, Kilmar Abrego Garcia a épousé une Américaine et s'est installé dans le Maryland. Il a appris que sa femme était enceinte et a commencé une nouvelle vie avec elle et ses deux enfants. Cependant, il devait faire face à des vérifications fréquentes de l'agence ICE.
Tout a basculé le 12 mars 2025, lorsqu'il a été arrêté par l'ICE alors qu'il rentrait d'un magasin. Les agents lui ont annoncé que ses statuts d'immigration avaient changé, le plaçant de nouveau en détention.
Le 15 mars, Kilmar Abrego Garcia a été déporté avec 200 autres Vénézuéliens et Salvadoriens vers son pays d'origine, où il a été incarcéré dans un Centre de Confinement Terroriste. Malgré cela, il n'a été reconnu coupable d'aucun crime au Salvador ou aux États-Unis.
Le 10 avril, la Cour Suprême des États-Unis a confirmé à l'unanimité que sa déportation était illégale. Elle a exigé que l'administration Trump prenne toutes les mesures nécessaires pour faciliter son retour. La Maison-Blanche, cependant, continue d'affirmer qu'elle n'a plus d'autorité sur son sort.
Lors de sa visite à Washington, le président salvadorien Nayib Bukele a déclaré qu'il n'avait aucune intention de libérer Kilmar Abrego Garcia. Il a rejeté les suggestions de faire entrer clandestinement un terroriste aux États-Unis, qualifiant la question d'absurde. Cette position souligne les tensions entre les deux pays concernant la gestion de la déportation et des droits des immigrants.
La situation de Kilmar Abrego Garcia soulève des questions complexes sur les politiques d'immigration et les droits des détenus. Bien qu'il n'ait pas été reconnu coupable d'un crime, son avenir reste incertain. Les décisions judiciaires et politiques continueront d'influencer son sort ainsi que celui de nombreux autres immigrants. Le débat sur la déportation et la sécurité nationale est loin d'être clos.