La gagnante de la Coupe du Monde féminine, Jenni Hermoso, a témoigné lundi lors du procès de Luis Rubiales. Elle a affirmé qu'elle n'avait pas consenti à un baiser après la victoire de l'équipe espagnole. Hermoso a également déclaré avoir ressenti une pression pour exonérer publiquement l'ancien président de la Fédération espagnole de football.
Lorsque Rubiales a embrassé Hermoso, cela a suscité une indignation généralisée en Espagne. Ce geste a été perçu comme un exemple flagrant de sexisme dans le sport. Hermoso a décrit ce moment comme une tache sur l'un des jours les plus heureux de sa vie.
Rubiales, âgé de 47 ans, est accusé d'agression sexuelle et de tentative de coercition. Il a nié les accusations, affirmant que le baiser était consensuel et s'est produit dans un moment de jubilation.
Les procureurs, ainsi que l'association des joueurs espagnols, demandent une peine de deux ans et demi de prison pour Rubiales. Ils réclament également une indemnisation de 50 000 euros pour les dommages subis par Hermoso. Rubiales a démissionné et a été banni par la FIFA pendant trois ans.
Lors de son témoignage, Hermoso a déclaré que Rubiales ne lui avait jamais demandé la permission de l'embrasser. Elle a décrit la scène en disant : "Je n'ai rien entendu ni compris". Elle a ajouté que le baiser était inattendu et non désiré.
Après le baiser controversé, Hermoso a célébré la victoire avec ses coéquipières. Elle a souligné l'importance de célébrer ce moment, comme le ferait n'importe quel footballeur. Les célébrations ont été marquées par des moments de joie, malgré l'incident qui les a suivis.
Le procès devrait durer au moins dix jours, avec de nombreux témoins, y compris l'entraîneur de l'équipe masculine espagnole. Hermoso a exprimé que sa vie avait été mise sur pause après l'incident, se sentant constamment sous les projecteurs.
Plusieurs autres personnes sont également jugées pour avoir exercé des pressions sur Hermoso. L'ancien entraîneur de l'équipe féminine, Jorge Vilda, et d'autres responsables sont accusés d'avoir tenté de la convaincre de défendre Rubiales publiquement.
Hermoso a déclaré qu'après l'incident, elle n'avait pas pu vivre librement. Elle a exprimé sa frustration face à la situation, précisant qu'elle avait été forcée de faire face à des protestations et à une condamnation généralisée.
Ce procès met en lumière des enjeux cruciaux autour du sexisme dans le sport et des droits des femmes. Le témoignage de Jenni Hermoso est un appel à la responsabilité et à la réflexion sur ces questions. La société doit s'engager à créer un environnement plus sûr et respectueux pour tous les athlètes.