Le Conseil des peines va réexaminer les arguments contre ses nouvelles directives. Des critiques affirment qu'elles pourraient instaurer un système de justice à deux vitesses. Cette situation a été dénoncée par la secrétaire à la Justice, Shabana Mahmood, qui a exprimé ses préoccupations concernant l'impact sur les jugements.
Le Conseil a été critiqué après avoir annoncé qu'il conseillerait aux juges d'Angleterre et du Pays de Galles de se concentrer sur la vie des délits issus de minorités ethniques avant de décider d'une peine. Cette approche a soulevé des inquiétudes quant à un traitement différencié devant la loi.
Jeudi, le Conseil des peines, bien qu'indépendant, a déclaré qu'il examinerait les objections de Mahmood en détail. Cependant, il n'a pas promis de changer immédiatement sa position. Mahmood a insisté sur le fait qu'elle ne tolérerait pas un traitement différentiel devant la loi.
Un porte-parole du ministère de la Justice a indiqué que la secrétaire à la Justice avait eu une réunion constructive avec les dirigeants du Conseil des peines. À l'issue de cette rencontre, Mahmood a déclaré qu'elle exposerait sa position plus en détail dans une lettre.
Le Conseil des peines a convenu d'examiner cette lettre avant que les directives ne soient mises en œuvre en avril. Les réformes ont été vivement critiquées par Robert Jenrick, le secrétaire à la Justice de l'opposition, qui a affirmé qu'elles désavantageraient les délinquants blancs.
Mahmood a déclaré qu'elle envisagerait de passer une nouvelle loi pour annuler les décisions du Conseil si nécessaire. Cela pourrait entraîner un conflit entre le ministère de la Justice et l'organisation qui conseille les juges.
Initialement, le Conseil des peines avait rejeté les plaintes de Mahmood et des conservateurs. Il a souligné que les ministres des deux principaux partis étaient au courant de ses plans depuis 2022.
Dans une réponse de six pages à Mahmood, le président du Conseil a affirmé que le gouvernement ne pouvait pas diktater les lignes directrices en matière de peines. Lord Justice Davis a précisé que les nouvelles directives visaient à corriger les disparités qui entraînent des peines plus longues pour les personnes issues de minorités ethniques par rapport aux délinquants blancs.
Une révision du rôle et des pouvoirs du Conseil est prévue, en parallèle de l'examen actuel sur les peines dirigé par l'ancien ministre conservateur David Gauke.
Le débat sur les nouvelles directives du Conseil des peines met en lumière des enjeux cruciaux dans le système de justice. Le réexamen des objections pourrait influencer la manière dont les jugements sont rendus et garantir une justice équitable pour tous.