
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a réagi fermement face à l’extrême droite. Elle a annoncé ce lundi sa décision de saisir la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale. Cette démarche fait suite à un message publié sur X par Erik Tegnér, fondateur du média d’extrême droite Frontières.
Dans son message, Tegnér a menacé de révéler des procès-verbaux concernant la députée Ersilia Soudais. Ces accusations sont non seulement jugées répugnantes, mais également illégales. Mathilde Panot a donc décidé d'agir en saisissant la justice pour protéger l'intégrité de la députée.
Samedi dernier, Erik Tegnér a posté un message sur X, désormais supprimé, dans lequel il s'adressait à la députée Soudais de manière brutale. Il a insinué que des informations compromettantes sur ses pratiques sexuelles pourraient être divulguées. Ce type de menace est inacceptable et soulève des questions sur le comportement des figures publiques.
La députée Soudais a réagi en qualifiant Tegnér de lâche et d'agresseur. Elle a partagé une capture d'écran de son tweet supprimé, soulignant le caractère inapproprié de ses propos. Cette situation met en lumière les dangers du harcèlement en ligne et l'importance de protéger les victimes.
Mathilde Panot a rappelé que la loi interdit à un tiers d'accéder aux procès-verbaux des auditions menées lors d'une enquête. Elle a souligné que la divulgation de ces documents est strictement prohibée. En menaçant de révéler ces informations, Erik Tegnér enfreint la loi et compromet l'intégrité de la procédure judiciaire.
De plus, la députée a mentionné que son accusation de viol avait été classée sans suite par le parquet de Meaux. Cependant, elle a déposé une plainte pour harcèlement moral contre son ex-conjoint, Damien Cassé, en juin 2024. Cette affaire complexe met en lumière les enjeux juridiques entourant le harcèlement et la violence à l'égard des femmes.
La situation entre Erik Tegnér et Ersilia Soudais illustre les tensions croissantes entre les figures politiques et les médias d'extrême droite. Les menaces proférées sur les réseaux sociaux soulèvent des questions cruciales sur la liberté d'expression et la protection des individus contre le harcèlement. Les actions de Mathilde Panot montrent qu'il est essentiel de défendre les droits des victimes et de garantir que la justice soit rendue.