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Les Ouigo en état "déplorable" : la SNCF réfute les accusations des syndicats

Problèmes chez OUIGO : Syndicats dénoncent l'état des trains

«La sécurité est, et a toujours été, notre première préoccupation», assure Jérôme Laffon, directeur général de OUIGO, face aux critiques des syndicats sur la vétusté du matériel roulant (Illustration). LP/Delphine Goldsztejn

Syndicats inquiets

L’année ne commence pas sous les meilleurs auspices chez OUIGO. Trois syndicats (CGT Cheminots, Unsa Ferroviaire, SUD Rail) de la SNCF dénoncent l’état « déplorable » des trains affectés au modèle low-cost de la compagnie ferroviaire. Entre saleté, présence de nuisibles (cafards, punaises…), toilettes condamnées, et même grave défaillance du matériel roulant, pouvant « mettre en danger » les voyageurs, et les agents. Les organisations prévoient un « rassemblement » ce vendredi 10 janvier et laissent planer la menace d’une grève ce week-end. « Ce sont des propos inadmissibles, tance Jérôme Laffon, directeur général de OUIGO. Je ne peux pas accepter que ces sujets soient traités en ces termes, c’est irresponsable, et faux ! »

Mise en garde syndicale

Dans un long communiqué, d’abord publié par plusieurs CGT locales (notamment celle de Montparnasse), l’intersyndicale raconte qu’un agent dans un technicentre a fait face à un essieu en « piteux état ». Sans son intervention, la rame serait retournée sur les rails et un grave risque aurait pesé sur les voyageurs. L’épisode illustre, pour les organisations, le mauvais état général du matériel.

Améliorations prévues par OUIGO

« La sécurité est, et a toujours été, notre première préoccupation, insiste Jérôme Laffon. Comme tout sujet de sécurité à la SNCF, vous avez plusieurs boucles de rappel, il se trouve qu’en l’occurrence, les boucles de rappel ont fonctionné. L’essieu a été traité et la rame n’a été réengagée en circulation que lorsque l’essieu a été réparé. »

Problèmes de propreté

Quant aux problèmes récurrents de propreté dans les rames, la direction les reconnaît tout en les minimisant, alors qu’elle a engagé un grand projet de réaménagement. Ils sont surtout le résultat du modèle économique de l’offre low-cost de la SNCF, inspiré de l’aérien.

Dialogue en cours avec les syndicats

Face à l’alerte syndicale, la direction a néanmoins mis des « propositions sur la table », pour améliorer ses pratiques. Un dialogue social soutenu est en cours. Les syndicats exigent, entre autres, une « gratification exceptionnelle » de 1 000 euros pour tous les agents OUIGO, roulants et sédentaires, en « répercussion de leurs conditions de travail dégradées ». Une prime fait partie des discussions, confie Jérôme Laffon. Le sujet est traité mais cela dépendra de l’évolution de la situation.

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