Le débat électoral est un moment crucial pour tous les partis politiques, et il est désormais plus proche d'être réglementé par la loi. Le Gouvernement a approuvé un avant-projet de réforme de la loi électorale, stipulant que les chaînes publiques devront organiser, "au moins", un débat entre tous les candidats lors de chaque campagne électorale.
Cette réforme s'inscrit dans le Plan d'Action pour la Démocratie lancé en septembre 2024. Auparavant, il n'était pas obligatoire pour les chaînes publiques de tenir des débats électoraux. Si elles décidaient de le faire, elles devaient simplement garantir le respect du pluralisme politique et social, ainsi que l'égalité et la neutralité informative.
Le nouveau cadre légal impose que toutes les chaînes publiques, qu'elles soient nationales comme RTVE ou régionales, organisent "au moins" un débat par campagne électorale. De plus, les représentants des forces politiques participant à ces élections devront être présents. Les candidats ne pourront s'absenter "sauf pour une cause justifiée acceptée par la Junta Electoral compétente".
Cette clause vise à empêcher les candidats de renoncer à assister aux débats, une pratique qui était relativement courante. Par exemple, Alberto Núñez Feijóo avait manqué le débat organisé par RTVE lors des dernières élections générales.
Une autre nouveauté concerne la participation des candidats. Auparavant, seuls les candidats des formations ayant obtenu une représentation lors des élections précédentes étaient autorisés à participer. Cela a conduit à l'exclusion de partis comme Vox et Podemos, malgré leur poids politique.
Désormais, le Gouvernement ouvre la porte à la participation des représentants des groupes politiques significatifs. Ces groupes sont des partis qui, bien qu'ils n'aient pas obtenu de représentation lors des élections précédentes, ont réussi à obtenir plus de 5% des voix lors d'élections ultérieures.
En résumé, la réforme du débat électoral vise à renforcer la démocratie en assurant une meilleure représentation des candidats. Les chaînes publiques auront désormais des obligations claires, et un plus large éventail de partis pourra participer aux débats. Ces changements pourraient transformer le paysage politique et favoriser un dialogue plus inclusif.