La commission examinant le projet de loi sur le suicide assisté a décidé de supprimer l'exigence d'une approbation par un juge de la Haute Cour. Cette clause, considérée comme un garant par les partisans du projet, était censée faire de cette législation la plus stricte au monde. Cependant, des inquiétudes ont été soulevées par le ministère de la Justice et des juges de haut rang concernant l'impact sur les tribunaux.
Kim Leadbeater, députée travailliste et initiatrice du projet, a proposé de remplacer le rôle des juges de la Haute Cour par un panel de trois personnes. Ce panel serait composé d'un juriste senior, d'un psychiatre et d'un travailleur social pour examiner les demandes. La commission devrait intégrer ces détails à une étape ultérieure.
Après le vote de la commission, qui a approuvé à 15 voix contre 7 la suppression du rôle du juge de la Haute Cour, Leadbeater a déclaré que ce changement rendrait la loi "encore plus robuste". Elle a ajouté que cette nouvelle approche est "beaucoup plus sûre" que l'interdiction actuelle, qui laisse les personnes en phase terminale et leurs familles sans protection.
Elle a également souligné que des réponses positives avaient été reçues concernant la proposition d'un commissaire et d'un panel pluridisciplinaire, indépendamment des votes des membres de la commission au cours de la deuxième lecture. Cela montre un engagement partagé pour obtenir des protections adéquates pour les adultes en phase terminale.
Cependant, un groupe de 26 députés travaillistes a exprimé son inquiétude concernant l'abrogation de la surveillance de la Haute Cour. Ils affirment que cela "rompt les promesses" faites par les partisans du projet de loi. Ils considèrent également que cela affaiblit fondamentalement les protections pour les personnes vulnérables et démontre le caractère chaotique du processus.
Dans une déclaration, ce groupe, composé presque entièrement de députés ayant voté contre le projet lors de la deuxième lecture, a affirmé que cette décision ne renforce pas les garanties judiciaires mais crée plutôt un organisme non responsable. Ils estiment que revendiquer le contraire déforme la réalité de ce qui est proposé.
En somme, la suppression de l'approbation judiciaire dans le projet de loi sur le suicide assisté soulève des questions importantes sur la protection des personnes vulnérables. Alors que certains estiment que le nouveau système pourrait être plus efficace, d'autres craignent qu'il n'affaiblisse les garanties nécessaires. Le débat continue, et il est essentiel de suivre l'évolution de cette législation.