Gironde : Soupçonnée de « management toxique », l'ex-LR Lydia Guirous démis de ses fonctions à la préfecture

Affaire Lydia Guirous

Lydia Guirous, ancienne porte-parole des Républicains, a été démis de ses fonctions de préfète déléguée à l’égalité des chances en Gironde. Cette décision a été prise lors du conseil des ministres de mercredi, en raison d'accusations de « management toxique » formulées par plusieurs fonctionnaires préfectoraux.

Selon le compte-rendu, il a été décidé de « mettre fin aux fonctions exercées par Mme Lydia Guirous » sur proposition du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Nommée en 2023 à Bordeaux, elle a été visée par six signalements pour risques psycho-sociaux, selon le syndicat Force Ouvrière.

Accusations et mesures prises

Un rapport d’un médecin du travail, révélé par le journal Sud Ouest, a signalé un « management toxique » et un « risque suicidaire avéré » parmi les agents. En conséquence, le préfet de la Gironde a pris des mesures de protection, plaçant directement sous ses ordres les subordonnés de Lydia Guirous.

Le ministère de l’Intérieur a également annoncé avoir initié une procédure de licenciement à son encontre. Lydia Guirous a réagi en affirmant avoir toujours porté une grande attention à ses équipes, dénonçant l'absence de moyens dédiés pour son poste.

Demande de procédure contradictoire

Dans un communiqué, Lydia Guirous a réclamé une « procédure contradictoire » pour rétablir la vérité. Elle a souligné que son poste avait été créé sans les ressources nécessaires pour fonctionner efficacement.

Cette situation soulève des questions sur la gestion des ressources humaines au sein de l'administration préfectorale. Les accusations de management toxique mettent en lumière des problèmes potentiels dans la gouvernance des équipes.

Parcours politique de Lydia Guirous

Lydia Guirous, âgée de 40 ans et née à Tizi-Hibel en Algérie, a débuté sa carrière politique en tant que candidate aux législatives de 2012 à Paris sous l’étiquette du Parti radical. Elle a ensuite rejoint Les Républicains avec le soutien de Nicolas Sarkozy, devenant porte-parole du parti en 2015.

En 2023, elle a été nommée préfète déléguée en Gironde, dans le cadre d'une réforme visant à diversifier les profils au sein de l'administration préfectorale. Cependant, son mandat a rapidement été entaché par des controverses.

Critiques et controverses

Peu après sa nomination, Lydia Guirous a été critiquée par le Canard Enchaîné pour avoir mobilisé le personnel du rectorat de Bordeaux afin d'inscrire ses enfants dans des écoles girondines. Cette situation a suscité des interrogations sur l'éthique de ses actions en tant que responsable publique.

Les accusations de favoritisme et de gestion toxique soulèvent des préoccupations sur la manière dont les responsables publics exercent leur fonction. Cela pourrait avoir des répercussions sur la perception du public envers l'administration.

Conclusion

Lydia Guirous est au cœur d'une controverse majeure qui remet en question son rôle en tant que préfète déléguée. Les accusations de management toxique et les critiques concernant ses actions soulignent l'importance d'une gouvernance éthique dans les administrations publiques. Cette affaire pourrait avoir des conséquences significatives sur sa carrière politique.