Des enfants pourraient inhaler des produits chimiques plastifiants provenant de leurs matelas, selon une nouvelle étude

Introduction

Une nouvelle étude canadienne révèle que les bébés et les enfants jusqu'à quatre ans pourraient inhaler des produits chimiques provenant de leurs matelas pendant leur sommeil. Cette recherche met en lumière les risques potentiels associés à l'exposition aux plastifiants et autres substances nocives.

Exposition aux produits chimiques

Les enfants peuvent être exposés aux phtalates et aux plastifiants de plusieurs manières, notamment par inhalation, absorption cutanée ou ingestion via des mains, vêtements et jouets. Une étude menée par Miriam Diamond, chimiste environnementale à l'Université de Toronto, a examiné comment ces composés sont libérés dans l'environnement de sommeil des enfants.

Dans le dernier numéro de la revue Environmental Science & Technology, les chercheurs ont découvert que deux des matelas testés ne respectaient pas les réglementations canadiennes concernant certains phtalates et plastifiants. Ces réglementations visent à protéger la santé humaine et l'environnement, car l'exposition aux phtalates est liée à un risque accru d'asthme chez les bébés.

Motivations de l'étude

Miriam Diamond a été poussée à comprendre l'impact de ces produits chimiques sur les enfants, sachant que les bébés dorment jusqu'à 18 heures par jour. Elle souligne que les enfants inhalent dix fois plus d'air que les adultes, ce qui augmente leur exposition aux produits chimiques aéroportés.

Les matelas analysés, achetés dans des magasins de détail canadiens, variaient de 50 à 105 dollars. Bien que les marques n'aient pas été spécifiées, l'étude met en avant la nécessité d'une meilleure surveillance des produits par les fabricants.

Mesures de mitigation suggérées

Les chercheurs recommandent aux parents de laver fréquemment la literie et les pyjamas, car ces éléments agissent comme des barrières protectrices. De plus, il est conseillé de réduire le nombre d'objets sur les lits des enfants, comme les jouets, pour minimiser l'exposition.

Les fabricants doivent également améliorer leurs pratiques de fabrication pour éviter la contamination involontaire et n'utiliser ces produits chimiques que lorsque cela est nécessaire. Cela garantirait une meilleure conformité aux réglementations en vigueur.

Risques associés aux produits chimiques

Une des découvertes notables de l'étude est qu'un matelas contenait des niveaux élevés de tris(2-chloroéthyl) phosphate, ou TCEP, interdit au Canada depuis 2014 en raison de ses propriétés carcinogènes. Chris Carlsten, professeur de médecine à l'Université de la Colombie-Britannique, souligne l'importance d'éviter ces produits chimiques dans les matelas pour enfants.

Il recommande d'utiliser de la literie et des vêtements non toxiques, une précaution valable aussi pour les adultes. Les enfants, en raison de leur corps en développement, sont plus vulnérables aux effets néfastes de ces substances.

Conclusion

Les résultats de cette étude soulignent la nécessité d'une vigilance accrue concernant les produits chimiques présents dans les matelas pour enfants. Santé Canada examine actuellement les résultats pour identifier tout risque potentiel pour la santé humaine. Il est crucial de prendre des mesures pour protéger les enfants et garantir un environnement de sommeil sain.