À Saint-Omer, des centaines de personnes rendent hommage à Mathis, tué par un chauffard sous protoxyde d'azote

Marche blanche en hommage à Mathis

Le 11 novembre 2025, des personnes se sont rassemblées à Saint-Omer pour une marche blanche commémorative. Cet événement a été organisé en mémoire de Mathis, un jeune de 19 ans, tragiquement décédé le 1er novembre à Lille. Il a été percuté par un conducteur ayant consommé du protoxyde d'azote et fuyant la police.

Un dernier au revoir

Plusieurs centaines de personnes, vêtues de blanc, ont défilé dans le calme. Certains portaient des tee-shirts à l’effigie de Mathis, d'autres des vêtements qu'il avait créés. Tom, un ami de la victime, a déclaré : « Perdre notre meilleur ami à 19 ans, ce n’est pas normal ». Ce sentiment de perte a résonné dans toute la foule.

Les participants ont exprimé leur douleur et leur colère face à cette tragédie. Tom a souligné que la consommation de protoxyde d'azote était visible à Saint-Omer, avec des jeunes utilisant des ballons dans les rues. Il a appelé à l'interdiction de cette pratique pour protéger les vies.

Rappels et témoignages

Mathis, étudiant en école de commerce, avait tenté de secourir son ami lors de l'accident. Un autre ami a partagé son expérience : « C’était terrifiant ce qui s’est passé ce soir-là ». Ils espèrent que leur mobilisation permettra de sensibiliser le public et d'éviter d'autres drames.

À l’issue de la marche, Emmanuel, le père de Mathis, a pris la parole. Ému, il a remercié tous les participants et a exprimé son souhait de voir la justice plus ferme. Il a affirmé : « Je ne veux pas qu’il y ait de nouveau Mathis qui s’en aille un jour ».

Les circonstances de l'accident

Le 1er novembre, Mathis a été percuté à 4h48 du matin alors qu'il traversait une rue. Le conducteur, âgé de 31 ans, avait refusé d'obtempérer aux policiers. L'enquête a révélé une consommation de protoxyde d'azote au moment de l'accident.

Après l'accident, le conducteur a tenté de fuir à pied mais a été rapidement interpellé. Déjà connu pour des délits routiers, il a été mis en examen pour homicide routier aggravé. Il conteste avoir conduit le véhicule lors de l'accident.

Appels à la législation

Les parents de Mathis réclament une loi interdisant de conduire après avoir consommé du protoxyde d'azote. Ils souhaitent rencontrer le ministre de la Justice pour discuter de propositions concrètes. Actuellement, aucune loi ne punit spécifiquement cette pratique.

Selon leur avocat, Me Antoine Régley, c'est un fléau grandissant. Il a souligné que certains conducteurs peuvent perdre la vue quelques secondes, ce qui rend la situation extrêmement préoccupante. En mars, le Sénat a voté pour pénaliser l'usage détourné du protoxyde d'azote, mais sans viser la conduite.

Conclusion

La marche à Saint-Omer a été un moment poignant pour honorer la mémoire de Mathis. Les participants ont exprimé leur chagrin tout en appelant à une prise de conscience sur la consommation de protoxyde d'azote. Espérons que ces efforts mèneront à des changements législatifs nécessaires pour éviter de futures tragédies.