En Seine-Maritime, le centre de santé Sagéo, ouvert en juillet 2020, a connu une fermeture inattendue. Avec quatre médecins, une infirmière et une sage-femme, il suivait près de 10 000 patients. Parmi eux, 4 900 avaient un suivi par leur médecin traitant.
Cette fermeture, survenue en février, a été causée par la liquidation judiciaire de la société gestionnaire. L’Agence régionale de santé (ARS) et la Caisse primaire d’assurance maladie ont exprimé leurs inquiétudes face à cette situation délicate.
Dans un communiqué, l'ARS et la Caisse ont souligné que cette fermeture s'est faite « sans aucune information préalable ». Le personnel a été informé tardivement, entraînant l'annulation de nombreux rendez-vous sans leur intervention.
Cette situation a touché 2 250 patients, dont 563 souffraient d’affections longues durées. Cela a créé un vide médical important dans le quartier de l’Eure au Havre, aggravant une situation déjà préoccupante.
Le communiqué indique que deux médecins vont rejoindre le Pôle santé 100 % LH, dédié aux patients en ALD. Bien que cela soit une bouffée d’oxygène, cela ne suffira pas à compenser le manque de professionnels de santé dans la région.
Un troisième soignant devrait s’installer à Havre, tandis que des discussions se poursuivent pour la sage-femme et l’infirmière. Le personnel administratif est toujours en recherche d’activité, ce qui souligne l'impact de cette fermeture.
Un représentant du collectif a déclaré que ces annonces vont dans le bon sens, même si elles ne résolvent pas tous les problèmes. Il reste optimiste, mais reconnaît que de nombreuses familles sont encore sans solution immédiate.
Les patients affectés par la fermeture peuvent contacter le service d’accès aux soins au 116 117 pour obtenir un rendez-vous dans les 24 à 48 heures. Cette mesure vise à atténuer les effets de la fermeture du centre Sagéo.
La fermeture du centre de santé Sagéo a mis en lumière des défis importants en matière d'accès aux soins en Seine-Maritime. Bien que des solutions soient proposées, la situation reste préoccupante pour de nombreux patients. Il est crucial de continuer à chercher des solutions durables pour garantir un accès aux soins adéquat dans la région.