Mort de Thomas à Crépol : Les auteurs d'un livre sur l'affaire portent plainte pour menaces de mort
Introduction
En novembre 2023, un tragique événement a secoué la commune de Crépol, dans la Drôme. Thomas Perotto, un adolescent de 16 ans, a été poignardé lors d'un bal, entraînant une enquête médiatique et judiciaire. Cette affaire a récemment pris une tournure inquiétante avec des menaces visant les auteurs d'un livre d'enquête sur ce drame.
Les menaces contre les auteurs
Les auteurs d’un ouvrage intitulé « Une nuit en France » ont déposé plainte pour menaces de mort et injures. Leur éditeur, les Editions Grasset, a dénoncé ces actes inacceptables. Jean-Michel Decugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, les trois auteurs, ont été ciblés après la publication de leur enquête.
La plainte a été déposée auprès de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris. Cette situation met en lumière le climat de tension qui entoure cette affaire tragique et les conséquences sur la liberté d’expression.
Le contexte de l'affaire
Le livre retrace une rixe mortelle survenue lors d’un bal à Crépol, où Thomas a perdu la vie. Trois autres jeunes ont été gravement blessés, et quatorze personnes, dont des mineurs, ont été mises en examen pour homicide volontaire. Cette affaire a provoqué une vive polémique au sein de la classe politique.
Les réactions politiques ont été nombreuses, notamment de la part de la droite et de l’extrême droite, qui ont utilisé ce drame pour dénoncer l’insécurité dans les zones rurales. Ils ont associé cette violence à des habitants de quartiers urbains défavorisés.
Les répercussions médiatiques
Depuis la publication du livre, les auteurs ont été la cible de menaces sur les réseaux sociaux. Ils ont également été critiqués dans des émissions de télévision, comme celle de Pascal Praud sur CNews. La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, a exprimé son indignation face à leur travail, le qualifiant de déformé.
Jean-Michel Decugis a souligné la gravité de la situation, affirmant que les menaces et injures reçues sont d'une violence inacceptable. L’Association de la presse judiciaire a exprimé son soutien aux auteurs, condamnant ces attaques qui violent les limites du débat démocratique.
Conclusion
L'affaire de Crépol met en lumière les enjeux autour de la liberté d'expression et les dangers auxquels sont confrontés ceux qui tentent de raconter la vérité. Les menaces contre les auteurs de l’enquête soulignent un climat de tension et de polarisation dans le débat public. Il est essentiel de défendre le droit à l'information et à la critique, même dans des contextes aussi sensibles.
