Depuis l’arrestation de Boualem Sansal le 16 novembre 2024, ses filles, Nawal et Sabeha, restent silencieuses. Toutefois, le 15 avril, elles s'adressent à Emmanuel Macron dans une lettre émotive publiée par Le Figaro. Cette missive représente un ultime espoir pour leur père, emprisonné depuis cinq mois.
Les deux femmes, résidant en République tchèque, implorent le président français : « Nous vous écrivons, Monsieur le président (…) dans un dernier élan d’espoir ». Elles rappellent que la France, qu'il chérit, demeure un phare pour lui. Cette déclaration souligne leur attachement à son héritage littéraire et à ses convictions.
Alors que les tensions entre l’Algérie et la France s'intensifient, l'inquiétude des proches de l'écrivain grandit. Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison, devient un symbole de ces relations tumultueuses. Les événements récents, tels que l'expulsion d'agents diplomatiques, n'arrangent pas la situation.
Les filles de Sansal se sentent désormais désemparées. Noëlle Lenoir, ancienne ministre, souligne qu'elles craignent que leur père ne soit un dommage collatéral de ces tensions. Le comité de soutien a contacté Nawal et Sabeha pour les aider à rédiger leur lettre, un geste fort pour attirer l’attention sur leur situation.
Arnaud Benedetti, ami de l'écrivain, insiste sur l'importance de cette démarche : « Emmanuel Macron ne peut pas y rester insensible ». Ce soutien public pourrait jouer un rôle crucial dans la libération de Boualem Sansal.
Les filles de l'auteur espèrent une grâce présidentielle d'Abdelmadjid Tebboune, notamment à l'occasion des fêtes religieuses. Elles déplorent que, malgré leurs espoirs, rien ne change. Cela fait maintenant cinq mois qu'il n'a pas revu ses petits-enfants, ce qui accentue leur détresse.
La situation de Boualem Sansal est d'autant plus préoccupante qu'il est atteint d'un cancer. Arnaud Benedetti alerte sur l'urgence de la situation, soulignant que le temps joue contre lui. Les proches de l’écrivain craignent pour sa santé et son bien-être en prison.
Le comité de soutien reste déterminé à poursuivre ses efforts pour obtenir la libération de Boualem Sansal. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a affirmé qu'ils ne relâcheront pas leurs efforts tant que l'écrivain ne sera pas libre. Cette mobilisation est essentielle pour maintenir la pression sur les autorités algériennes.
Les tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie ne doivent pas occulter la situation de Boualem Sansal. Le comité de soutien continuera à faire entendre sa voix pour défendre les droits de l'écrivain.
La lettre de Nawal et Sabeha Sansal à Emmanuel Macron représente un cri du cœur. Leur père, Boualem Sansal, incarne la lutte pour la liberté d'expression. La mobilisation autour de son cas est cruciale. Espérons que ces efforts porteront leurs fruits et que justice sera rendue.