Deux membres de la police militaire canadienne ont été suspendus de leurs fonctions en attendant une enquête sur des actes répréhensibles survenus lors d'une enquête pour agression sexuelle. Cette décision a été prise suite à un jugement d'un juge de la Cour supérieure de l'Ontario, selon le prévôt des Forces canadiennes.
Le juge Cynthia Petersen a décidé de suspendre les charges contre un membre actif des Forces armées canadiennes accusé d'avoir agressé et agressé sexuellement sa femme entre 2007 et 2011. Cette décision a été rendue juste avant le début du procès, après des révélations lors des témoignages préliminaires.
Le jugement a souligné que quatre officiers des Services d'enquête nationaux des Forces canadiennes avaient montré un biais systématique envers la plaignante, qui était également réserviste. Ils ont échoué à documenter correctement des aspects importants de l'enquête et ont même détruit certaines preuves.
Brig.-Gen. Vanessa Hanrahan, prévôt des Forces canadiennes, a déclaré prendre très au sérieux les préoccupations soulevées par le juge Petersen. Elle a affirmé que la conduite professionnelle de la police militaire est essentielle pour maintenir l'intégrité du système judiciaire.
Hanrahan a confirmé qu'une plainte avait été reçue par le Bureau des normes professionnelles concernant cette affaire, ce qui a déclenché une enquête automatique selon la Loi sur la défense nationale.
Le conseil de la défense, Austin Corbett, a confirmé que son client avait déposé une plainte formelle contre la police militaire avant que les charges ne soient suspendues. Il a exprimé que son client espère que l'enquête interne corroborera la décision du juge.
Rory Fowler, un ancien avocat militaire, a exprimé des inquiétudes quant à la réaction tardive du prévôt des Forces canadiennes. Il a souligné que la confiance du public dans le système judiciaire est mise à l'épreuve par cette situation.
Fowler a également soulevé des questions sur la capacité de la police militaire à enquêter de manière fiable sur ses propres actes répréhensibles. Il a suggéré qu'une audience publique serait plus appropriée pour traiter de ces accusations.
Il a conclu en déclarant que nous ne voyons que la surface des problèmes liés à la conduite de la police militaire dans cette affaire.
La suspension des deux policiers militaires met en lumière des problèmes systémiques au sein des enquêtes militaires sur les agressions sexuelles. La réaction des autorités et les appels à une enquête publique soulignent la nécessité d'une réforme dans le traitement de ces affaires au sein des Forces armées canadiennes.