Desiree Hamm, une détenue de 37 ans, demande sa remise en liberté après avoir été condamnée en 2011 à 20 ans de prison pour avoir enlevé et agressé sexuellement deux adolescentes. Éligible à la liberté conditionnelle, elle fait face à un examen psychologique révélant qu'elle est une « prédatrice sexuellement violente », une première pour une femme au Texas.
En 2009, Desiree, alors âgée de 22 ans, vit en Californie et entre en contact en ligne avec deux adolescentes du Texas. Elle leur fournit des webcams et engage des jeux de rôle à connotation sexuelle. Selon le bureau du procureur, elle a passé des centaines d'heures à manipuler ses victimes.
Desiree a utilisé des tactiques de domination pour isoler les filles de leurs familles, leur envoyant des portables secrets et des cadeaux. Elle a même encouragé l'une d'elles à accuser un parent d'agression sexuelle, profitant de leur naïveté.
Avec l'aide d'une complice, Desiree a traversé les États-Unis pour enlever les adolescentes, les cachant dans son coffre. Les enquêteurs ont pu remonter jusqu'à elle grâce au suivi des téléphones des victimes. À Fresno, les adolescentes ont subi des agressions sexuelles et physiques pendant un mois.
Les victimes ont été marquées sur le corps avec un symbole similaire à un tatouage de leur ravisseuse. Desiree a plaidé coupable d'abus sexuels sur mineurs et d'enlèvement aggravé, recevant une peine de 20 ans de prison.
Le Dr Jason Dunham, psychologue judiciaire, a déclaré que Desiree n’était pas une délinquante comme les autres, la comparant à un gourou de secte. Il a exprimé des inquiétudes quant à sa récidive potentielle après sa libération.
Lors de l'audience, Desiree a reconnu avoir continué à participer à des jeux de rôle en prison, rejetant la faute sur une autre femme et blâmant les victimes.
Selon une loi texane de 1999, les détenus ayant commis plusieurs délits sexuels violents doivent intégrer un programme de suivi. Le jury a jugé que Desiree Hamm était éligible à sa liberté conditionnelle et sera transférée dans une structure de ce programme pour une supervision indéfinie.
Elle devient ainsi la première femme à intégrer ce dispositif, soulignant l'importance de surveiller les prédatrices sexuelles après leur libération.
Le cas de Desiree Hamm met en lumière des questions cruciales sur la sécurité et la réhabilitation des délinquants sexuels. Sa situation soulève des préoccupations sur les risques de récidive et la nécessité d'un suivi rigoureux.