La présidence syrienne envoie une nouvelle force pour mettre fin aux affrontements dans le sud

Déploiement d'une nouvelle force en Syrie

La présidence syrienne a annoncé son intention de déployer une nouvelle force pour mettre fin aux violents affrontements sectaires entre les combattants bédouins et druzes dans le sud du pays. Cette décision fait suite à des combats renouvelés près de la ville de Suweida, où près de 600 personnes ont été tuées depuis le début des violences dimanche dernier.

Le bureau du président intérimaire syrien, Ahmed al-Sharaa, a appelé toutes les parties à exercer de la retenue. Les troupes gouvernementales déployées dans la région sont accusées par les habitants d'avoir tué des civils druzes et d'avoir mené des exécutions extrajudiciaires.

Réactions internationales et cessez-le-feu

Israël a frappé des cibles en Syrie pour forcer les troupes à se retirer de la province de Suweida. Le vendredi, l'ambassadeur des États-Unis en Turquie a déclaré qu'Israël et la Syrie avaient convenu d'un cessez-le-feu. Dans un message sur X, l'ambassadeur Tom Barrack a affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Sharaa avaient accepté ce cessez-le-feu, soutenu par les voisins de la Syrie, la Turquie et la Jordanie.

Il a également appelé les druzes, les bédouins et les sunnites à déposer les armes et à construire ensemble une identité syrienne unie en paix avec leurs voisins. Cependant, ni Israël ni la Syrie n'ont commenté publiquement cet accord de cessez-le-feu.

Situation à Suweida

Avant l'annonce du déploiement militaire, un responsable israélien a déclaré qu'Israël avait accepté d'autoriser l'entrée limitée de membres des Forces de sécurité intérieure syriennes à Suweida pour 48 heures, afin de protéger les civils druzes en raison de l'instabilité persistante. La communauté druze de Suweida, qui suit une foi unique dérivée de l'islam chiite, éprouve une méfiance profonde envers le gouvernement actuel dirigé par des jihadistes à Damas.

Des rapports crédibles indiquent des violations généralisées des droits humains, y compris des exécutions sommaires et des meurtres arbitraires à Suweida. Le chef des droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, a déclaré que les responsables de ces actes devaient être tenus responsables.

Engagement de la présidence syrienne

Dans une allocution télévisée, Sharaa a promis de tenir les coupables responsables et a déclaré que la protection des druzes serait une priorité. Il a affirmé qu'ils étaient sous la protection et la responsabilité de l'État, tout en blâmant des groupes hors-la-loi qui ont rejeté le dialogue pendant plusieurs mois.

La situation à Suweida est décrite comme un massacre par des résidents druzes, qui témoignent de la violence croissante et de la haine sectaire qui se propage à travers le pays. Les druzes, minorité en Syrie, au Liban et en Israël, se retrouvent au cœur de ce conflit.

Conclusion

La situation en Syrie, notamment à Suweida, est marquée par des violences sectaires et un besoin urgent de paix. Le déploiement d'une nouvelle force par la présidence syrienne et les appels à un cessez-le-feu témoignent de la gravité de la crise. Il est crucial que toutes les parties concernées mettent fin à cette spirale de violence et travaillent ensemble pour un avenir pacifique.