La juge de la Audiencia Nacional, María Tardón, a décidé de l'incarcération provisoire de Vitaly Vanshelboim, ancien directeur exécutif de l'UNOPS. Cette décision fait suite à une demande d'extradition des États-Unis, où il est accusé de corruption, de fraude électronique et de blanchiment d'argent.
Vanshelboim est accusé d'avoir reçu des millions de dollars en pots-de-vin d'un entrepreneur. En échange, il aurait détourné environ 60 millions de dollars en subventions et prêts non garantis vers des entreprises liées à cet entrepreneur. Ces accusations sont considérées comme de "considérable gravité" par le Grand Jury du District Sud de New York.
La juge a souligné qu'il n'est pas possible d'appliquer la prescription des délits, comme le soutient la défense. Les faits se sont déroulés entre septembre 2015 et décembre 2021, et une enquête a été ouverte immédiatement en février 2022, après son départ de l'ONU.
La magistrate a noté que le risque de fuite est élevé, étant donné les circonstances entourant les accusations. Vanshelboim a occupé des postes importants à l'ONU pendant 30 ans, ce qui lui confère une certaine facilité à quitter l'Espagne pour échapper à la justice. Bien qu'il ait des liens familiaux et économiques en Espagne, cela ne suffit pas à garantir son ancrage dans le pays.
La juge a précisé que l'incarcération provisoire vise à prévenir toute tentative de fuite. Elle a également mentionné que les projets impliqués dans les accusations concernent plusieurs pays, notamment le Mexique, le Ghana, l'Inde et le Kenya, pour des montants dépassant les 60 millions d'euros.
En conclusion, la juge a affirmé que l'incarcération provisoire est essentielle pour garantir que Vanshelboim ne se soustraie pas à la justice. Elle a souligné que cette mesure vise à assurer l'exécution de l'éventuelle extradition qui pourrait être décidée. La situation reste donc sous haute surveillance judiciaire.