
Le transfert des huit premiers détenus vers la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe a eu lieu récemment. Cette prison, qui est la deuxième de ce type en France, a été transformée en Quartier de Lutte contre le Crime Organisé (QLCO). Le transfert a été effectué par plusieurs moyens, notamment par la route et par hélicoptère.
Selon Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO-Justice, il y a eu "sept transferts par la route et un par hélicoptère". Un convoi de véhicules, dont des fourgons blancs, a été observé entrant dans l'enceinte de la prison. Des forces de l'ordre étaient également présentes pour assurer la sécurité.
Joseph Rousseaux, représentant syndical, a confirmé que plusieurs détenus sont arrivés. Ces individus sont liés à des activités criminelles et proviennent principalement de la région parisienne.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a indiqué qu'une quarantaine de détenus supplémentaires seraient transférés dans ce QLCO d'ici la fin du mois. Au total, ce quartier accueillera environ "une centaine" de prisonniers. L'objectif principal est de sécuriser ces détenus considérés comme dangereux.
Lors d'une visite du centre, le directeur Vincent Vernet a expliqué que le bâtiment a été conçu pour être le plus "étanche" possible. Cela inclut la création d'une salle de visioconférence pour limiter les extractions judiciaires et contrôler les communications.
Les conditions de détention sont très strictes, inspirées des méthodes de lutte antimafia en Italie. Cela vise à isoler complètement les détenus impliqués dans la criminalité organisée.
Gérald Darmanin a estimé qu'environ "500 détenus" en France sont considérés comme particulièrement dangereux. Ces QLCO ont pour but de les empêcher de communiquer avec l'extérieur, afin d'éviter la poursuite de leurs activités criminelles.
Le premier QLCO a ouvert cet été à Vendin-le-Vieil, où des criminels notoires sont incarcérés. Le centre de Condé-sur-Sarthe est l'un des plus modernes et a déjà été le théâtre de plusieurs incidents.
Le transfert des détenus à Condé-sur-Sarthe marque une étape importante dans la lutte contre le crime organisé en France. Avec des mesures de sécurité renforcées, ces quartiers visent à réduire les risques associés aux détenus considérés comme dangereux. Cela démontre un engagement fort des autorités pour gérer efficacement la criminalité.